XXe siècle (1951 à 2000 inclus)
1951, 9 janvier, Mantry (Jura), à Lantenay et à Détain-et-Bruant (Côte-d’Or). “Un étrange phénomène lumineux dans le ciel du Jura. Mantry (de notre correspondant particulier. - Lundi matin. vers 7 h. 10, les voyageurs attendant le car de Dole à la station de Mantry, ont été les témoins d’un phénomène extraordinaire. Tout à coup, le ciel s’illumina par une grande traînée blanche aussi éclatante que la flamme du magnésium et, pendant dix secondes, tout fut éclairé comme eu plein jour. Puis la lueur, orientée N E - S O et se déplaçant vers le Nord, disparut et tout fut re plongé dans la nuit.
Un des voyageurs interrogea le chauffeur du car, qui lui re pondit avoir cru à un bafouillage de son éclairage et s’être ensuite rendu compte qu’il n’en était rien.
Un cultivateur de Mauffans, sorti de sa ferme au même instant, affirma que la lueur éclatait davantage la route que ses phares d’une auto arrivant ou moment précis ou elle se produise. Météore ou soucoupe volante ? Telle est la question qui se pose.” Source : La Bourgogne républicaine du 10 janvier 1951.
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“Le météore de Mantry a été également aperçu en Côte-d’Or. Nous avons relaté l’apparition, mardi matin, dans le ciel de Mantry (Jura) d’un étrange phénomène lumiueux qui présentait l’aspect d’une éclatante traînée blanche se déplaçant vers le nord. Le phénomène a été constaté également en Côte-d’Or. A Détain notamment où M. Breyer, qui s’apprêtait a prendre un car le ramenant à Dijon en fut le témoin, à Lantenay où diverses personnes le virent et dans différentes autres localités du département.” Source : La Bourgogne républicaine du 11 janvier 1951.
1951, mi-octobre, dans le Haut-Rhin. “Des témoins aussi bien de Mulhouse que de Saint-Louis prétendent avoir pu observer un corps lumineux se dirigeant en direction du N-S. Le corps incandescent suivait une trajectoire comme celle d’une balle traçante et éclata ensuite en plusieurs parties ayant une lueur verdâtre avant de s’éteindre.” Source : La Liberté de l’Est du 19 octobre 1951.
1951, 30 octobre, Tarquimpol (Moselle). Un témoin raconta avoir vu tomber sous ses yeux une météorite près de Tarquimpol. L’analyse chimique réalisée en 1959 suggérait qu’il s’agissait d’une météorite de fer, mais le taux de cobalt fait plutôt penser à une scorie de haut-fourneau. Voici la note présentée à la séance du 15 janvier 1959 de la Société des Sciences de Nancy, par Pierre L. Maubeuge.
“Le 30 octobre 1951, vers 15 heures, dans le hameau d’Alteville, commune de Tarquimpol (Moselle), un habitant, M. Laurent Del Val, rentrait chez lui, traversant son jardin (1). Brutalement, un objet très chaud lui passait devant la figure, déterminant un souffle brûlant. L’effet de surprise était tel que l’intéressé ne pouvait rien observer pendant le bref moment où cela se produisait. Suivant ce souffle, se fit entendre un hurlement rappelant celui d’un obus, croit pouvoir affirmer l’intéressé. Il n’y eut aucune détonation perceptible, ni avant ni après le phénomène. Apeuré, et croyant à une catastrophe aérienne ou à un envoi accidentel de projectile, cet habitant courut se mettre à l’abri. Au bout d’une demi-heure voyant que rien d’autre ne se produisait, il alla en compagnie de sa femme, sur les lieux de l’incident, et tous deux constatèrent une légère vapeur, indéfinie, au point d’impact. Prenant un arrosoir, l’auteur de l’aventure aspergea le sol ; aussitôt l’eau se vaporisa. Il creusa alors le sol, et vers un mètre de profondeur, un fragment de substance dure, d’aspect rocheux, différent du sol et du sous-sol, fut mis à jour. Cet objet, de la grosseur du poing d’un adulte,
pèse 425 grammes exactement ; il se présente comme une masse non franchement métallique, vaguement rocheux, brun-foncé à noirâtre, avec de vagues reflets jaunâtres rappelant les ferro-nickels. L’aiguille aimantée est fortement déviée à son voisinage. Certaines parties sont mamelonnées, laissant présumer une fusion poussée. Mais d’autres dénotent une cassure franche, avec toutefois une
oxydation ; on déduit aisément qu’une masse en fusion s’est brisée un peu avant de toucher terre ou en touchant terre. La substance est très dure, ne se laissant pas rayer par l’acier ; par contre l’objet semble fragile, avec des clivages dans la masse : en effet si certaines parties supportent sans effet un coup de marteau, d’autres s’écaillent sous un léger choc. La densité prise avec une précision suffisante est très voisine, égale rigoureusement à 4,25. La presse régionale a signalé en son temps cette étrange aventure. On peut rêver devant la coïncidence relative à de telles circonstances, du point de vue
probabilités : un objet indéterminé unique, tombant du ciel et manquant de quelques centimètres un être humain dans la campagne…
Les suppositions de l’époque étaient qu’il s’agissait d’une météorite. Ce n’est que bien longtemps après que les faits parvinrent à ma connaissance. Une petite enquête fut faite et le héros de l’aventure retrouvé. D’une part les déclarations de celui-ci n’ont jamais varié dans le temps. Bien qu’il fut seul lors des faits, avec un seul témoin un peu après, assistant à l’exhumation de la pièce, il n’y a aucune raison de suspecter ses déclarations. En outre, le possesseur de la pièce s’est prêté avec spontanéité à un examen de l’objet ; bien qu’il y tienne énormément, ne serait-ce que par les circonstances peu banales et toutes personnelles de la découverte, il nous a permis d’en prélever un petit fragment pour étude. Nous en avons pu cependant réaliser une analyse chimique détaillé au laboratoire a semblé impossible à son possesseur. En premier lieu, il m’est apparu qu’il semblait, avec beaucoup de vraisemblance, s’agir d’un aérolithe : à première vue, on pensait à un ferro-nickel impur. Les circonstances de la trouvaille semblent parler dans ce sens. Il est clair que le bolide est arrivé à une vitesse supersonique puisqu’il était perçu calorifiquement, avant le bruit du déplacement de l’air. L’importance du bruit implique d’ailleurs un volume considérable. S’il s’agissait d’une pièce métallique provenant d’œuvre humaine à des fins guerrières (projectile, débris de fusée expérimentale, etc…) il y aurait eu des chances de trouver des traces d’usinage, bien que ce ne soit pas forcé : la constitution métallographique et pétrographique doit éclaircir ce problème. C’est d’ailleurs le but de l’examen de laboratoire que nous avons fait réaliser au Laboratoire de Minéralogie de la Faculté des Sciences de Nancy*. Les circonstances de la chute semblent parler fortement, notamment la vitesse impliquée, contre un fragment d’objet façonné par l’homme, et tombant en chute libre même d’une grande hauteur. S’agissant d’un aérolithe, les traces d’éclatement laissent à penser que la fragmentation a eu lieu en arrivant au contact de l’atmosphère terrestre ou en touchant le sol. Si un bolide de taille importante s’était fragmenté à cette date en touchant l’atmosphère, il est vraisemblable qu’une pluie de débris se serait abattue sur une vaste surface, ne pouvant passer inaperçue. On peut plutôt se demander si une masse en fusion, de plusieurs kilogrammes (expliquant un bruit comparable à un obus d’artillerie) n’est pas arrivée au contact du sol, s’y morcelant, avec dispersion dans le sous-sol. Un seul fragment, le plus gros aurait été exhumé. Il est douteux, malgré l’étonnement normal en pareil cas, qu’il y ait eu explosion inaperçue ; elle eut été perçue, ne serait-ce que par les habitants des environs, dans une telle zone si calme. Il ne semble pas qu’un cratère se soit produit au point d’impact ; cela est peut-être dû à l’existence d’une terre meuble s’éboulant aussitôt autour du trou certainement très étroit.
L‘examen microscopique en lumière réfléchie et en plaque mince au microscope polarisant, permettent de préciser le problème.
Lame mince : l‘examen microscopique montre que l’échantillon est formé de baguettes ayant des propriétés optiques de l‘enstatite et de l‘olivine. La texture de ces baguettes rappelle beaucoup celle que l‘on observe dans la fayalite des scories ou encore dans les reproductions synthétiques de Fouqué et Michel Lévy. Des textures analogues s’observent dans la partie pierreuse d’un grand nombre de météorites, soit dans les chondres, ou en dehors de celles-ci. Ces baguettes ne renferment aucune inclusion d’éléments opaques, mais à l‘intérieur, on y observe des éléments opaques automorphes, approximativement à contour carré, laissant présumer une phase cubique. Le pourcentage des éléments opaques dans la plaque est pratiquement le même que celui de l’élément transparent.
Section polie : les éléments opaques, presque toujours automorphes, sont homogènes jusqu‘au grossissement 1000. Le minéral est blanchâtre en lumière réfléchie. Son pouvoir réflecteur est de 0,58 environ pour la lumière blanche. L‘isotropie est parfaite, ce qui nous permet de conclure que nous avons affaire à une phase cubique, ayant les propriétés optiques d‘un ferro-nickel. Des attaques à l‘acide nitrique ont été faites sur la section polie, dans le but de mettre en évidence des groupements réguliers d‘alliage nickelés éventuels (figures de Widmanstatten). Ces essais ont été négatifs, ce qui nous permet de conclure que le constituant cubique est homogène. Etant donné l’action de l‘échantillon sur l‘aiguille aimantée, nous pensions, M. Bolfa et moi, qu’il s‘agit bien d‘un ferro-nickel.
Essai spectrographique : on l‘a vu, nous n‘avons pu disposer que d‘une infime portion de la météorite. Dans le but de contrôler d‘une manière précise la détermination microscopique, nous avons soumis l‘échantillon à un essai spectrographique, grâce à l‘obligeance de M. G. Noisette (Institut de Recherches Hydrologiques, Nancy) : la spectrographie par l’étincelle n‘ayant pas livré de résultats, l’arc à haute intensité a été employé ; il a fallu cependant (bien que disposant de quantités de substance excessivement minimes) que M . Noisette procède à une analyse chimique pour compléter certains points. Il a été finalement établi les teneurs suivantes : Silice (en SiO2) : 34 % ; Fer en FeO) :
42 % ; Cobalt (en CoO) : 10 à 15 % ; Nickel (en NiO) : 5 à 10 % ; Manganèse (en MnO) : 0,5 % .
Il y a donc confirmation, avec précisions, des déductions
précédentes. Les teneurs trouvées montrent que ce ferro-nickel riche en cobalt, très silicate, ne correspond pas à un alliage industriel. Il s‘agit bien d’une météorite.
* M. le Professeur J. Bolfa a procédé aux examens pétrographiques.
(1) Nous sommes redevable à M. Laurent Del Val, Professeur à l’Université de Lisbonne de son intervention efficace près de son père, objet de l’aventure, afin de favoriser notre étude. Nous renouvelons nos vifs remerciements à ce dernier,
pour son obligeance quant à l’examen de l’échantillon.”
1951, 1er novembre, Rennes (Ille-et-Vilaine) et à Langon (Gironde). “Deux phénomènes singuliers ont été observés, jeudi soir, à Rennes. Un météore passa, vers 20 heures, se dirigeant du Sud vers le Nord, sous l’aspect d’un corps lumineux entouré de flammes, qui parut soudain se désagréger en étincelles. Vers 22 heures, l’apparition d’une aurore boréale donna l’illusion qu’un quartier de la ville était en feu. Plusieurs habitants alertèrent même les sapeurs-pompiers.” Source : L’Est républicain du 3 novembre 1951.
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“Un météorite à long panache rouge et vert a traversé du Sud au Nord le ciel de la Gironde. A Langon, des habitants l’ont aperçu pendant près de 30 secondes.” Source : L’Humanité du 2 novembre 1951.
1952, 8 juillet, Thann (Haut-Rhin). “Mardi soir, deux thannoises, passant par la rue Kléber ont aperçu très distinctement sortant des nuages deux disques verticaux de couleur bleuâtre, se dirigeant avec une très grande vitesse d’Ouest en Est pour disparaître de nouveau dans les nuages. Les soucoupes, si soucoupes il y a, étaient accompagnées d’une petite traînée lumineuse. Elles paraissaient voler assez bas. L’apparition n’a duré qu’une vingtaine de secondes.” Source : L’Alsace du 10 juillet 1952.
1952, 19 septembre, près de Beine (Yonne). “Objets suspects : M. R. SOMMER, pilote et constructeur d‘avions, revenant le 19 septembre dernier de Beine à Chablis (Yonne) , nous écrit : Je rentrais en auto, la nuit était sombre, ni Lune, ni étoiles. Etant sorti du village de Beine et après avoir roulé 5 minutes environ, notre surprise fut grande en constatant qu‘un objet inconnu éclatant était apparu dans le ciel, à gauche de la route. L’objet avait la forme d‘une olive et la couleur de l’or : son grand axe était vertical. Le spectacle était féerique. L’apparition dura environ cinq minutes. Le petit axe de l’objet était légèrement plus petit que le diamètre apparent de la Lune. Quelques instants après, j‘ai visité les villages voisins, j’ai examiné les églises, craignant que cette apparition ne provienne d’illuminations, de reflets, etc. Mais partout c’était le calme absolu et aucune lumière marquante n’était à signaler. La route était déserte.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 54, janvier 1963.
1952, 10 octobre, Bandol (Var). “Vers 6 h 30 ou 7 heures du matin, M. André Blanc, instituteur, vit passer dans le ciel, au-dessus de la mer, à grande vitesse, une boule incandescente, suivant une trajectoire orientée approximativement d’est en ouest.” Source : Lumières dans la nuit, n° 291-292, septembre-octobre 1988.
1952, 28 octobre, en Seine-et-Marne. “M. Marc PERROT, ingénieur à Paris, signale de son côté : Le 28 octobre 1952, vers 17 h. 45 m., je me rendais de Nemours à Fontainebleau par la
route nationale n°7 et me trouvais à environ 3 kilomètres de Nemours. Le ciel situé sur ma gauche, entre l’Ouest et le Nord était très clair, et bleu. J‘aperçus alors dans le ciel, donc au Nord-Ouest , un très petit nuage bordé sur le côté gauche par un croissant lumineux orangé clair ; ce croissant était de forme parfaite et d’un diamètre égal au tiers environ de celui de la Lune. Sa distance, difficile à déterminer, semblait être de l’ordre d’une dizaine de kilomètres ; sa hauteur au-dessus de l’horizon était d’environ 15 à 20’ ; le phénomène a duré 3 à 5 secondes, puis le croissant s’est transformé très rapidement en un petit disque lumineux orangé clair, beaucoup plus petit que le croissant qui a lancé un vif éclat, comme la réflexion spectaculaire d’un corps brillant éclairé par le Soleil couchant et effectuant une rotation, puis s’est éteint subitement. Il n’a subsisté qu’un très petit nuage noirâtre en forme de croix, dérivant lentement vers le Nord-Est. Il n’y avait aucun avion dans le ciel. Aucun bruit ne fut perçu.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 54, janvier 1963.
1953, 14 avril à 12 h 30, Saint-Symphorien (Deux-Sèvres). Une jeune fille va chercher des vaches dans un pré. Soudain elle entend un bruit derrière elle. Elle se retourne et voit alors une énorme boule de feu qui se dirige vers elle. Elle la décrira plus tard comme étant d’une grosseur énorme. L’enfant est alors littéralement soulevée par un puissant déplacement d’air et recule sans toucher terre d’une trentaine de mètres (sic) se retrouvant ainsi appuyée contre la barrière du pré. A ce moment là se produit un bruit d’explosion. Le frère entendant le bruit court vers sa soeur et il observe alors une gerbe d’étincelles et d’eau jaillir ; en effet l’explosion s’est produite au-dessus d’un petit ruisseau qui se trouve en bordure du pré. Des voisins ont aussi entendu le bruit et ont vu des arbres se courber. Le père a quant à lui observé un gros nuage de fumée, et un carreau de la ferme a sauté. Sur place, aucune trace d’impact, rien d’anormal dans le ruisseau qui à cet endroit là mesure 1,5 mètre de large pour 50 centimètres de profondeur. L’enfant n’a quasiment rien à part un léger mal de tête et une douleur aux reins qui persistera pendant deux jours, probablement dûe au choc du mouvement brusque lors de la poussée. Elle restera inflexible et parlera toujours d’une boule de feu énorme se dirigeant dans sa direction. Il ne s’agit très certainement pas d’une météorite.
Quelques années avant 1953, Hautes-Alpes. Charles Cailliatte, un astronome français, mentionne en août 1953 la découverte de ce qu’il croit être une météorite dans les Alpes :
“Il y a quelques années, j’ai eu en mains un morceau de météorite tombée après éclatement dans les Hautes-Alpes. Le morceau, à peu près cylindrique, avait subi un commencement de fusion et de vitrification très marqué ; il était remarquablement peu dense, à cassure poreuse de couleur gris-vert, avec une gangue noirâtre. Un bout avait subi une fusion prononcée et avait coulé en larmes vertes et brunes vitrifiées. La porosité diminuait lorsque l’on s’éloignait de la partie qui avait subi la fusion.” Les détails mentionnés confirment qu’il ne s’agit pas d’une météorite.
1954, 5 janvier, Bouches-du-Rhône. On peut lire dans le Provençal du 9 janvier 1954 : “Quatre automobilistes marseillais ont été survolés, mardi soir, dans la Crau par une “soucoupe volante”. Notre information d’hier relative au mystérieux engin rond et lumineux aperçu par un pompier de l’aéroport de Marignane, nous a valu de nombreux coups de téléphone... et une visite. Celle d’une personnalité marseillaise bien connue des milieux sportifs et commercial. Le récit de cette personne vient apporter une confirmation aux fait que nous relations hier. Le voici : “Je roulais en voiture sur la route de la Crau, mardi soir, vers 22 h. 45 (c’est à dire le lendemain de “l’apparition” de Marignane), revenant d’Arles vers Marseille. Dans la voiture, outre moi-même, se trouvaient ma femme et deux autres personnes. J’ajoute que la nuit était très sombre. Soudain, comme nous venions de dépasser l’agglomération de Saint-Martin-de-Crau, nous aperçûmes dans le ciel, sur la gauche de la route, une grosse boule de couleur rougeâtre, semblable à un foyer incandescent. Cela dura quelques secondes, et la boule disparut, donnant l’impression d’avoir filé à une vitesse vertigineuse dans une direction perpendiculaire à la notre, et de nous avoir croisés. Il ne subsistait du passage de l’objet qu’une sorte de traînée lumineuse comparable à la lueur d’un phare d’automobile, qui flotta dans le ciel un moment avant de se dissoudre.”
Les quatre voyageurs purent-ils avoir subi une hallucination collective? Au contraire, le récit qui nous a été fait se recommande par son souci de précision et son objectivité. “Arrivés à Marseille, a conclu notre visiteur, nous avons pensé d’abord à faire connaître l’étrange vision que nous venions d’avoir, mais nous avons eu peur de n’être pas crus. Or, les révélations du “Provençal” coïncident tellement avec nos propres constatations que nos appréhensions sont tombées. La “soucoupe volante” qui a été vue hier soir à Marignane a fort bien pu renouveler ses mystérieuses évolutions pendant la nuit suivante, évolutions dont nous avons été témoins.”
Nous livrons cette nouvelle pièce au dossier, qui d’ailleurs demeure ouvert.
Constant VAUTRAVERS.”
1954, 7 janvier, 4 h 33 du matin, Dieppe
(Haute-Normandie). Entre 4h30 et 5h15, près de 70 dockers du port de Dieppe aperçoiventr dans le ciel une forte lumière suivie quelques minutes après d’une violente explosion qui fait trembler les murs et brise quelques vitres. Une boule de feu fut observée par des témoins. Le phénomène qui est de toute évidence un météore fut même observé en Belgique.
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“Ce matin, entre 4h30 et
5h15, près de 70 dockers du Port de Dieppe ont aperçu dans le ciel, une lueur aveuglante suivie quatre minutes plus tard d’une formidable explosion qui ouvrit de très nombreuses portes et brisa plusieurs fenêtres des maisons de la ville. La plupart des habitants de Dieppe ont été réveillés par ce bruit assourdissant. Le sémaphore de Dieppe s’est mis en relation avec celui de Fécamp et avec ceux de tous les petits ports de la côte. Tous sont d’accord pour affirmer que le phénomène a été aperçu en ces différents points. Cependant, plusieurs témoins demeurant à la Mailleraye, localité située à 80 km environ au sud de Dieppe, sont
catégoriques : ils ont vu la lueur qui venait de la direction de Dieppe. Enfin, il y a lieu de souligner quil y a une semaine environ, une barque de pêche est arrivée à Dieppe toute criblée de petits éclats pouvant provenir d’un aérolithe. Ce matin, à 4h27, un employé des chemins de fer qui prenait son service en gare d’Orchies, a aperçu dans le ciel, un disque de feu qui se déplaçait à l’horizontale à une vitesse vertigineuse. Une traînée lumineuse suivait le disque rougeoyant dans sa trajectoire. Le même phénomène a été aperçu à peu près à la même heure à Arras. Un témoin a déclaré avoir aperçu le disque immobile un instant dans le ciel. Mais il na pas eu le temps de contempler celui-ci, reprenant immédiatement sa course et disparut à l’horizon. Il est très vraisemblablement certain, estime-t-on à l’Institut d’Astrophysique de Paris, que le phénomène observé n’était autre qu’un bolide.” Source : Ouest France, France, 8 janvier 1954.
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L’agence Reuters indique : “DIEPPE, FRANCE, janv., 7, 1954 (Reuters) - une explosion puissante a secoué ce port tôt aujourd’hui, brisant des fenêtres, ouvrant les portes par le souffle et réveillant la plupart des habitants. L’explosion a été précédée par un éclat aveuglant dans le ciel. Certains ont dit que l’explosion est venue quatre minutes après le flash. D’autres ont indiqué huit minutes. Ils ont également différé sur la direction. Il a été vu à 60 kilomètres de distance. Un cheminot à Orchies, près de la frontière belge, a dit qu’il a vu un disque ardent dans le ciel allant à grande vitesse à peu près au moment de l’explosion de Dieppe.”
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Var Matin, dans son numéro du 8 janvier indique : “Il s’agirait d’un bolide... Dieppe, 7 janvier. - Ce matin, entre 4h30 et 5h15, près de 70 dockers du Port de Dieppe ont aperçu dans le ciel, un lueur aveuglante suivis quatre minutes plus tard d’une formidable explosion qui ouvrit de très nombreuses portes et brisa plusieurs vitrines des maisons de la ville.
La plupart des habitants de Dieppe ont été réveillés par ce bruit assourdissant. Le sémaphore de Dieppe s’est mis en relation avec celui de Fécamp et avec ceux de tous les petits ports de la côte. Tous sont d’accord pour affirmer que le phénomène a été aperçu en ces différents points.
Cependant, plusieurs témoins demeurant à la Mailleraye, localité situé à 80 km environ au sud de Dieppe, sont catégorique : ils ont vu la lueur qui venait de la direction de Dieppe.
Enfin, il y a lieu de souligner qu’il y a une semaine environ, une barque de pêche est arrivée à Dieppe toute criblée de petits éclats pouvant provenir d’un aérolithe.
Ce matin, à 4h27, un employé des chemins de fer qui prenait son service en gare d’Orchies, a aperçu dans le ciel, un disque de feu qui se déplaçait à l’horizontale à une vitesse vertigineuse. Une traînée lumineuse suivait le disque rougeoyant dans sa trajectoire. Le même phénomène a été aperçu à peu près à la même heure à Arras. Un témoin a déclaré avoir aperçu le disque immobile un instant dans le ciel.
Mais il n’a pas eu le temps de contempler celui-ci reprenant immédiatement sa course et disparut à l’horizon.
Un bolide
Il est très vraisemblablement, estime-t-on à l’Institut d’Astrophysique de Paris, certain que le phénomène observé n’était autre qu’un bolide.
L’heure même à laquelle cette observation a été faite, peu avant le lever du soleil, concourt à appuyer cette opinion, ne sont pas rares et l’on a pu en enregistrer bien d’autres sur toute la surface du globe.
On sait que les bolides sont des corps dont l’origine et la composition sont mal connues et qui, se déplaçant dans le ciel avec une rapidité extrême, s’échauffent lorsqu’ils viennent à rencontrer l’atmosphère terrestre en raison de la résistance que celle-ci leur oppose.
C’est alors qu’ils deviennent incandescents. Parfois, ils passent sans se signaler autrement que par une traînée lumineuse, parfois avec fracas. Il arrive également qu’ils tombent à la surface du globe, entiers ou fragmentés. Telle est l’origine des chutes d’aérolithes.”
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Paris Presse le 9 janvier : “Des aérolithes pensent le savants.
L’EMOTION soulevée par l’apparition dans le ciel de Dieppe pendant deux nuits consécutives de boules de feu n’est pas encore calmée. Le phénomène n’a pas été observé que par les dockers de Dieppe, mais également par des employés de la S.N.C.F. à Serqueux, par des postiers à Rouen, par tous les sémaphoristes de Dieppe à Fecamp, et par les maraîchers de Forges-les-Eaux, de Neuchâtel-en-Bray et de La Mailleraye. A peu près à la même heure la boule de feu a également été vue par un témoin à Arras.
Si l’opinion populaire est persuadée qu’il s’agit de soucoupes volantes, les observateurs de l’Institut d’astrophysique de Paris pensent à un aérolithe.”
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Au même moment, le bolide est vu en Belgique comme en atteste Le Monde du Travail du 10 janvier : “Le 7 janvier 1954 à 04:20 heures, un pilote de la Sabena qui se préparait à atterrir à Melsbroek a vu une boule de feu bas sur l’horizon, se déplaçant dans une direction nord-nord ouest. La boule était blanche, bordée de vert, et a été suivie d’une longue traînée. Le phénomène a illuminé le ciel entier et le pilote a supposé alors que c’était un signal par une fusée verte envoyé par les autorités de l’aéroport. Puisque ces derniers ont démenti ceci, on a supposé qu’il avait vu la même lumière que celle qui a été vue au-dessus de Dieppe.”
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Le Monde du 11 janvier 1954 ajoute : “Vingt-
quatre heures après le phénomène aérien
lumineux et bruyant qui jeudi matin causa
quelque émotion parmi les Dieppois, des fragments de matière d’apparence métallique ont été découverts sur la plage de Dieppe, et les chimistes du laboratoire municipal de Rouen y ont décelé une forte proportion de fer. Il semble donc qu’il s’agisse d’une météorite tombante, probablement du genre “sidérite”. [...]”
1954, 9 janvier, en Lorraine et en Alsace. Un météore est observé vers 7h45 du matin mais aucune explosion ou bruit particulier n’est perçu. Les Dernières Nouvelles d’Alsace du 10 janvier 1954 relatent : “Une curieuse apparition dans le ciel. COMETE ou METEORE?
Une curieuse apparition céleste a été vue hier matin vers 8h par des enfants allant à l’école mais aussi par plusieurs grandes personnes se rendant à leur travail. Il s’agirait d’une boule ou d’un disque lumineux à longue queue qui se déplaçait avec une extrême rapidité en direction N.-S.
Sainte-Marie-aux-Mines
Samedi matin vers 7 h. 48, une boule d’une grande luminosité traînant derrière elle une longue queue traversait le ciel en direction N.-S. Ce curieux phénomène pouvait être observé pendant une dizaine de secondes au-dessus des Chaumes de Lusse jusqu’à sa disparition en direction des Trois-Baus. C’était une grande lueur à bord bleu-vert. On pouvait entendre un léger sifflement. La queue très longue et lumineuse diminuait petit à petit jusqu’à sa complète disparition.
Bergheim
La même observation nous vient de Bergheim. Les enfants se rendant à l’école ont vu brusquement comme un disque lumineux ressemblant à un grand papier enflammé avec un appendice en forme de queue de poisson se déplaçant à grande vitesse en direction Sud vers Colmar. Le veilleur de nuit de Bergheim, M. Georges B., a observé le même phénomène et prétend qu’il avait une certaine ressemblance avec une observation faite récemment à Dieppe sauf que là-bas il y eut comme une explosion.
Colmar
A Colmar également, le phénomène a pu être observé. Le petit Jacques H. qui, en compagnie de plusieurs camarades, traversait la rue, nous a fait la communication suivante: D’après lui, c’était une boule ronde d’environ 25 cm de diamètre et de couleur orange qui se déplaçait à une grande vitesse vers le Sud en direction de Rouffach traînant derrière elle une longue queue lumineuse qui disparaissait rapidement. Selon toute vraisemblance, il s’agirait d’un météore d’une grandeur exceptionnelle mais certains prétendent que ce serait une soucoupe volante.
Observation faite dans le Bas-Rhin
Il était 7 h. 45 samedi matin, lorsque plusieurs habitants de Bourgheim près de Barr, aperçurent soudain une boule lumineuse dans le ciel traînant derrière elle une longue queue de couleur bleue et rouge et se dirigeant vers le Sud et disparaissait rapidement à l’horizon.
L’observatoire de Strasbourg n’a pas enregistré ce phénomène. A ce moment-là, un épais brouillard couvrait la ville. La station météorologique d’Entzheim n’a fait aucune observation non plus.
D’après les habitants de Bourgheim, il s’agirait d’une de ces boules lumineuses qui traversent le ciel en masse, surtout au mois d’août, mais elle pourrait aussi être visible en hiver.
A Saverne, on a également observé le même phénomène et on parlait de soucoupe volante. Mais ce n’est pas le cas, car cette boule était d’une intense luminosité et se dirigeait également du Nord au Sud.”
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L’Alsace du 10 janvier 1954 indique : “Sainte-Marie-aux-Mines. - Un groupe d’enfants de Sainte-Marie-aux-Mines qui se rendaient en classe ont aperçu dans le ciel un corps lumineux, de forme ronde et aplatie se terminant par une espèce de queue de poisson. L’engin mystérieux se dirigeait à très grande vitesse vers le sud.”
1954, 4 février, Montbard (Côte-d’Or). Le Bien Public du 6 février publie un article sur ce qui semble de toute évidence être un météore : “Une soucoupe volante a survolé Montbard en plein jour. Jeudi dernier, vers 10 h 30, deux Montbardois ont observé un phénomène
bizarre. En effet, c’est machinalement que
Mr B, levant les yeux, aperçu dans le ciel, un objet ressemblant d’après ce qu’il décrit
jusqu’à présent à une soucoupe volante.
Celle-ci se déplaçait sans faire de bruit et le mouvement de rotation était visible à l’œil nu. Tout autour du disque, il y avait une sorte d’auréole lumineuse. Peut-être que d’autres personnes ont observé ce phénomène et pourront nous donner d’autres renseignements que nous recevrons avec plaisir.”
1954, 22 septembre, Langeac (Haute-Loire) et en Seine-et-Marne. Vers 21 h, plusieurs commerçants de cette petite ville de Haute-Loire observèrent pendant quelques minutes un météore suivi par une traînée blanchâtre au-dessus de la colline de St-Roch. Il disparut de manière rapide, probablement à la suite de sa chute.
Un article dans le journal “Le Quotidien de la Haute Loire” du 26 Septembre 1954 relate les faits en détail : “A l’heure où l’on parle constamment de cigares ou de soucoupes volantes, quelques personnes de Langeac (Haute-Loire) déclarent avoir vu mercredi soir 22 septembre, vers 21h, une forte lueur blanche, en direction du sud. Ce sont surtout des personnes habitant la ville; M. Perussel, boulanger; Narce, menuisier, Blanc, employé SNCF, tous domiciliés place aux sabots et Mme veuve Roux, pâtissière; Comte Maurice, cafetier; Lèbre, négociant en chaussures, boulevard National, qui eurent leur attention attirée par une forte lueur blanche paraissant située derrière la petite colline de St-Roch. Cette lueur dura quelques minutes, puis disparut en laissant une traînée blanche. Des personnes disent qu’elles crurent voir comme une fusée qui partait dans le ciel. Ce phénomène a vivement impressionné les habitants de Langeac.”
1954, 7 octobre, 22 h, Tantonville (Meurthe-et-Moselle). Les quatre témoins qui roulaient en voiture ont aperçu une grosse boule lumineuse descendant vers le sol, dont la luminosité devenait plus forte au fur et à mesure qu’elle
s’en rapprochait. Le lendemain, on trouva de l’herbe brûlée à l’endroit où le phénomène s’était posé.
1954, 14 octobre, Logrian-Florian (Gard). “M. Em. RIVIERE, instituteur à Lunel (Hérault), nous comunique l‘observation d’un objet étrange aperçu le 7 octobre 1952 de Logrian (Gard). Il s’agit d’un disque blanc lumineux brillant d’un vif éclat, d’où se détachèrent trois fuseaux rouge et bleu foncé. Ces trois fuseaux se déplaçaient rapidement dans l’espace el ils devinrent vite invisibles.” Source : Bulletin de la Société Astronomique de France, 1954.
1954, 14 octobre, entre Ciry-le-Noble et Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). “M. G. MOUILLON, ingénieur à Génelard (Saône-et-Loire) a observé le 14 octobre à 20 h. 50 m. entre Ciry-le-Noble et Montceau-les-Mines un énorme objet enveloppé d’une flamme verte arriver au sol en chute rapide, d’une hauteur verticale de l0° environ. L’objet avait certainement plusieurs degrés de large (peut-être 5). Aucun bruit ne fut perçu.” Source : Bulletin de la Société Astronomique de France, 1954.
1954, 28 octobre, Bagnols-sur-Cèze et Connaux (Gard). “Bagnols (C.P.). Des observateurs dignes de foi nous ont signalé avoir observé jeudi soir, vers 21 heures, dans le ciel de Bagnols et de Connaux des phénomènes lumineux dont ils donnent la description suivante. Il s’agissait d’une flamme bleue, d’un bleu se rapprochant de la flamme de combustion de l’hydrogène observée aux appareils de soudure. Le phénomène qui se déplaçait à grande vitesse d’Est en Ouest laissait derrière lui une courte traînée rouge. Son passage au-dessus de Bagnols a duré 5 secondes environ il a brusquement disparu. Les observations sont concordantes, deux personnes nous ayant fait des déclarations se trouvaient place des Perières, la troisième dans la cour de l’école de garçons. Une autre personne a observé un pareil phénomène à Connaux à peu près à la même heure.”
1954, 29 octobre, Bessèges (Gard). “Bessègues (C.P.). Hier vendredi, à 20 heures, M. Albert Rivière, radio-électricien, 28, rue de la République, à Bessègues, revenait de Molières-sur-Cèze en voiture avec un ami, lorsque, au hameau de Revesty [sic, Revety], son attention fut attirée par une lueur nettement visible dans le ciel, dans la direction de Malbosc. Pendant une demi-heure les témoins observèrent le phénomène. L’objet mystérieux, d’une couleur orange tirant sur le rouge sous un gros volume - plusieurs fois celui d’une étoile - devenait soudain plus petit, en prenant une teinte bleutée. Il paraissait également changer d’altitude avec une facilité déconcertante. Signalons que dans un quartier du Travers, une quinzaine de personnes ont déclaré avoir aperçu à la même heure un disque lumineux évoluant dans le ciel. Leurs constatations rejoignent exactement celles de M. Rivière et de son compagnon de route.”
1954, 2 novembre, Golbey (Vosges). M. Charles Durant, demeurant à la ferme de La Bataille, à Golbey, relate l’observation suivante : Le 2 novembre, 6h20, M. Durant se rend à son travail. Il se trouvait rue de la Moselle lorsqu’apparut un météore à la verticale apparente de Dogneville. Sa course de l’ouest vers l’est dura deux secondes, immédiatement avant sa disparition qui eut lieu en direction apparente de la falaise de Saut-le-Cerf, la tête de l’aérolithe parut se désintégrer après une courte extinction ce qui se produit presque chaque fois, mais aucun bruit ne fut perceptible. Il faut noter que ce phénomène eut lieu pendant ce qu’on appelé la vague française d’ovnis de 1954… Source : Journal
“La Liberté de l’Est”, 5 novembre 1954.
1954, en automne, Buxy (Saône-et-Loire). “Un soir d’octobre ou novembre, M. Dessartaine rentrait chez lui, venant d’une répétition de la fanfare municipale, dans laquelle il jouait de la trompette. Il venait de quitter un camarade, qui habitait à quelques centaines de mètres de là, et entra dans la cour de la ferme du château de Vallerin, à Buxy.
Tout-à-coup, la cour et les bâtiments furent éclairés par une forte lumière verdâtre, qui ne dura que deux secondes environ. Le témoin leva les yeux vers le ciel au moment où l’illumination cessait. Il vit un gros point lumineux blanc, qui s’éloignait en silence, à vitesse modérée, en direction de l’ouest.
Très effrayé, le témoin se précipita chez lui. Mme Dessartaine, qui n’avait rien remarqué, nota l’effroi de son mari, qui plusieurs minutes après, en tremblait encore. Le lendemain, M. Dessartaine demanda à son camarade, qu’il avait quitté quelques instants seulement avant son aventure, si celui-ci n’avait rien remarqué. La réponse fut négative, et le trompettiste, craignant les moqueries, se garda bien de dire ce qu’il avait vu.” Source : Lumières dans la nuit, n° 291-292, septembre-octobre 1988.
1955, 17 novembre, partout en France. Un météore se dirigeant du sud-ouest vers le nord-est est observé partout en France, mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Suisse, et même dans le sud de la Grande-Bretagne. Il fut décelé au-dessus de la Rochelle puis s’éteignit vers Joigny dans l’Yonne. L’observatoire de Paris reçut plus de 7000 témoignages ce qui est colossal. Quelques quotidiens relatèrent le fait qu’une pluie de pierres se serait abattue à Briare (Loiret) au moment où le météore passait au zénith de la ville. Des détonations sont d’ailleurs entendues dans un rayon de 80 kilomètres autour de Briare et Aillant. La Société Astronomique de France situe le point d’impact au nord-ouest de Gondrecourt (Meuse). Sources : L’Astronomie, n°73, 1959. La Nature, 1956, l’Echo Nogentais
du 19 novembre 1955.
***
“Le jeudi 17 novembre, à 17h30m de temps légal (16h30m, temps universel) un brillant météore a été observé par un grand nombre de personnes dans toute la France, des Pyrénées à la Mer du Nord, de la Bretagne à l’Alsace, aux Alpes et aux régions méditerranéennes. Il a été aperçu également de Belgique, de Hollande, du Luxembourg, du pays de Bode, de la Suisse et de l’Angleterre. La nuit n’était pas encore totale a Paris ; le Soleil était couché depuis 23 mn seulement, et aucune étoile n’était encore visible dans le crépuscule. Seul un croissant de Lune, dans son quatrième jour, descendait à l’horizon ouest et servit de repère à quelques observateurs pour une détermination approchée de la trajectoire du bolide.
L’attention du grand public fut subitement attirée par une lumière verte qui éclaire tout le paysage avec une intensité très supérieure à celle de la pleine Lune, peut-être plus de cent fois suivant l’impression d’observateurs exercés : un météore se dirigeant du S-W vers le N-E traversait le ciel. Sa tête brillait d’un éclat vert emeraude splendide ; elle était accompagnée d’une queue lumineuse couleur rougeâtre de quelques degrés de longueur.
Le météore, après avoir augmenté rapidement d’éclat, perdit subitement sa couleur verte. ll la retrouva un peu plus loin en une brusque lueur très brève, mais sans caractère explosif, et s’éteignit aussitôt. Le phénomène n’avait duré en tout que quelques secondes, de trois à dix suivant les lieux d’observation. Il laissa le long de sa trajectoire une traînée lumineuse visible pendant un quart d’heure environ qui put être photographiée par trois personnes avec des appareils d’amateur ordinaires (fig. 1). La traînée était discontinue ; les parties brillantes correspondaient à l’émission de lumière verte. Se trouvant dans une région turbulente de l’atmosphère entre 40 et 70 km de hauteur, elle se déforma rapidement et, poussée par le vent, se déplaça vers l’ouest à une vitesse supérieure à
120 km à l’heure environ. La partie la plus brillante s’était produite dans la région “chaude” de la stratosphère.
M. Danjon, directeur de l’0bservatoire de Paris, regardait précisément le ciel au sud au moment du passage du météore et put en faire une très bonne observation. ll repéra la trajectoire par rapport aux objets voisins dant les coordonnées furent mesurées le lendemain au théodolite. Un appel aux observateurs qu’il lança dans la presse, en vue de la détermination de la route suivie par ce bolide, reçut près de 7000 réponses. La discussion des observations utilisables, faites avec M. Arbey, astronome à l’Observatoire de Paris, leur a donné les premiers résultats suivants.
Le météore venait des régions situées au-dessus de l’Océan Atlantique au large de l’île d’Oléron. Il avait dû apparaître entre 120 et 150 km de
hauteur. Les premières observations proviennent de Noirmoutiers et de la Roche-Bernard. ll
entra au-dessus du continent près de la
Rochelle, passa presque à la verticale de Loches,
de Romorantin, et s’éteignit au sud de
Joigny, entre cette ville et Auxerre. Son
parcours observé a été d’environ 500 km.
L’orbite, calculée en première approximation, avec des données assez disparates, indique que la vitesse par rapport au sol était d’environ 31 km à la seconde et de 42 km à la seconde par rapport au Soleil, ce qui correspont à une vitesse parabolique.
Remarquons qu’un satellite artificiel aurait dû être animé d’un mouvement quatre fois moins rapide pour ne pas échapper à l’attraction terrestre, ce qui élimine l’hypothèse d’une fusée. La trajectoire était inclinée d’environ 16° sur l’horizontale vers la fin de la course. Des détonations, provenant de l’onde de choc, furent entendues en divers endroits. Le calcul montre que la traînée nuageuse photographiée était éclairée par le Soleil dont les rayons arrivaient encore à ces hautes allitudes.
La couleur verte d’un météore très brillant est un phénomène bien connu. Le spectre en a été photographié à différentes reprises et montre qu’elle est due aux raies d’émission du triplet du magnésium (correspondant aux raies d’absorption b du spectre solaire) situées à 5184, 5173 et 5167 angströms.
Lorsque la météorite pénètre dans la haute atmosphère, elle s’échauffe aussitôt en surface par compression adiabatique de I’air et se volatilise progressivement en donnant naissance au phénomène lumineux du météore.
Il est difficile de déterminer la masse d’une météorite d’après l’éclat du météore auquel elle donne naissance lorsque celui-ci est très brillant. Dans le cas présent, il est probable qu’elle devait être de l’ordre d’un kilogramme, peut-être un peu moins.
Cependant, les journaux viennent de signaler qu’une pluie de pierres se serait produite à Briare au moment où elle passait près du zénith de cette ville. Si le fait est confirmé, il est possible qu’elle ait été un peu plus grosse. On admet généralement, en effet, que la masse d’une météorite doit atteindre au moins cinq kilogrammes pour ne pas être entièrement volatilisée dans l’atmosphère et que de petits fragments puissent arriver jusqu’au sol. La partie volatilisée donne des atomes et molécules libres ainsi qu’une abondante production de particules microscopiques fondues, de forme à peu près sphérique, qui tombent ensuite très lentement.
F. Baldet, Observatoire de Paris-Meudon.”
***
L’Est éclair du 13 novembre 2005 publie dans sa rubrique « Il y a 50 ans » : “Un aérolithe très important traverse le ciel de l’Aube et dans une lumière fulgurante se volatilise à 55 kms d’altitude.
Le phénomène a été observé par les stations météorologiques de Romilly, Reims, Auxerre, Château-Chinon et à Paris, Lyon, Vichy, Orléans.
Un curieux phénomène a été observé dans le ciel, hier à 17 h 25. A Troyes, à la suite de deux éclairs qui se sont succédés, on a pu remarquer, haut dans le ciel, une immense traînée de fumée de plusieurs couleurs. De nombreux Troyens avaient été témoins du fait et ceux-ci pensaient qu’il s’agissait de l’explosion d’un avion. Mais, peu après, nous parvenaient une multitude de coups de téléphone de tous les points du département : partout, le même phénomène avait été observé. Dans certains endroits (et même à Troyes), on avait perçu par la suite des grondements lointains...
Au début, on avait localisé le phénomène vers le sud-ouest du département. Et les témoins de Marcilly-le-Hayer, Estissac et même Villeneuve-l’Archevêque avaient eu l’impression que la fumée se trouvait au-dessus de ces pays...
On apprenait hier soir que cette vision céleste avait été observée dans d’autres départements et notamment dans l’Yonne, dans la Marne (à Châlons-sur-Marne notamment).
A Fontvannes, M. M. se trouvait dans les champs.
« Brusquement, nous a déclaré M. M., tout fut illuminé autour de moi. Alors, au-dessus, j’aperçus dans le ciel, une boule bleue qui filait, à une vitesse prodigieuse. Puis un éclatement... Alors la boule est devenue rouge avec de nombreuses lueurs. Ce phénomène, je l’ai observé à 5 h. 25. Six minutes plus tard, exactement... j’entendis un grondement lointain qui ressemblait étrangement à un tir de
batterie. »
Mais partout les observateurs s’interrogeaient :
« De quoi s’agit-il ? » La première hypothèse,
celle de l’avion, fut toutefois abandonnée
puisque le même phénomène fut observé à des distances fort éloignées. De plus, des spécialistes de postes observateurs se montraient catégoriques à ce sujet.
L’hypothèse qui semblait la plus sérieuse était celle de l’aérolithe, c’est-à-dire des poussières astrales portées à l’incandescence en traversant l’atmosphère.
Ce phénomène qui a été observé partout, a causé un certain émoi et défrayait toutes les conversations.
A 100 kms d’altitude
Dès 20 heures, hier, il n’y avait plus d’hypothèses mais une certitude, Il s’agissait bien d’un aérolithe et la station météorologique de Romilly qui avait observé dès le premier instant le phénomène, nous communiquait aimablement d’intéressantes précisions.
L’aérolithe a été visible à l’œil nu dès que sa
chute l’amena à une altitude de 100 kilomètres ayant déjà subi l’attraction terrestre. A cette hauteur, il avait déjà traversé une partie de la couche d’air entourant la terre. Le frottement de ses parois contre l’air le porta à l’incandescence. Sa masse le classe parmi les plus gros que l’on ait vus.
Avec Romilly, les stations de Reims, Auxerre, Château-Chinon le repérèrent ainsi que l’Observatoire de Paris.
Poursuivant sa course vagabonde, sa température devenant de plus en plus élevée, il finit par entrer en fusion, ce qui explique le mélange de fumée bleuâtre et les lueurs fulgurantes, allant du blanc éclatant au bleu métallique en pas¬sant par le vert et le violet.
Il éclata à une altitude approximative de 55 à
70 km.
Il était. alors 16 h. 32 (T.U.) soit 17 h. 32 à l’heure légale. Lsts stations météo se mirent en
rapport pour confronter leurs observations.
Romilly, Auxerre et Château-Chinon occupent à cet égard une situation privilégiée. Ils sont en ligne droite, A vol d’oiseau, la distance qui
sépare Romilly d’Auxerre est de 85 km, celle d’Auxerre à Château-Chinon de 90 km.
Romilly a relevé la lueur par rapport à l’horizon sous un angle de 37 degrés. Auxerre l’a vue au zénith, soit sous 90 degrés, Château-Chinon sous 40 degrés. Des calculs trigonométriques établissent que la fusion finale s’est produite entre 55 et 65 km d’altitude. en dégageant une lueur extrêmement vive qui a irradié tout le ciel, ce qui a fait croire à fait croire à chacun que le phénomène se produisait au-dessus de sa tête.
A Romilly, comme en plusieurs points du département, un roulement d’une multitude de petites explosions a été perçu six minutes
après les phénomènes lumineux.
Dans le ciel parisien
PARIS. 17 novembre. - Un bolide d’une extrême intensité lumi¬neuse a été observé cet après-midi dans le ciel parisien, De nombreux témoins ont signalé le phénomène et parmi eux, des aviateurs en vol, qui ont transmis des indications aux tours de contrôle des aérodromes.
L’heure de passage de l’engin lumineux a pu être établie de façon très précise. Des fenêtres mêmes de l’Observatoire de Paris, le directeur, M. Danjon, fut lui-même témoin direct du phénomène.
Il était 17 h. 30 quand apparut dans la couche supérieure de l’atmosphère, à une altitude de
50 à 100 km, une masse incandescente d’un beau vert émeraude qui se prolongeait, en arriére, par des étincelles rouges. Suivait une légère vapeur blanche. L’éclat du bolide était des plus vifs. Il eut éclipsé celui de la pleine
lune. La trajectoire semblait orientée d’ouest en est, si bien que l’engin fut aperçu simultanément à Dinan, Paris, Orléans, Vichy et Lyon.
L’apparition se prolongea trois minutes. La vitesse du bolide était relativement lente. A la fin de sa course, sa masse s’abaissa vers l’horizon pour disparaître presque à la verticale. Elle s’est volatilisée sans qu’aucun phénomène d’explosion n’ait été perceptible.
Selon l’évaluation de l’astronome parisien, le bolide ne devait pas présenter un volume supérieur à celui d’une bille d’enfant. Le frottement avec l’atmosphère et l’intensité des phénomènes électriques expliqueraient l’énormité de l’irradiation.”
***
“La Météorite du 17 Novembre 1955
dans le ciel de Laval.
R.LEFEUVRE
J’ai été témoin d’un magnifique phénomène céleste qui s’est produit le 17 novembre 1955; à 17 h. 30 (heure légale française). Ce soir là, le ciel de Laval se trouvait presque entierement dégagé; cependant de légères brumes flottaient dans l’est, et, sous l’effet du soleil couchant, elles avaient pris de suaves teintes mauves, que rayaient de larges bandes de couleur rose.
Au moment où je m’apprêtais à franchir le passage clouté qui donne accès au rond-point de la Place du Onze Novembre, venant de la rue de la Libération, j’eus subitement la vision du phénomène qui balayait le ciel derrière les arbres dénudés du Cours Clemenceau. Une très éclatante masse lumineuse, de forme ovoide, le gros bout en avant, le petit bout prolongé par une longue trainée également très lumineuse, et qui laissait après son passage un long sillage blanchâtre analogue à celui produit par les avions à réaction, surgissait dans le sud et se dirigeait vers le nord-ouest.
La masse, qui donnait l’impression d’une énorme « larme », me parut un peu plus petite qu’une tête de bébé ; sa couleur d’un très beau vert-émeraude, celle plus rose de la « queue », en faisaient un magnifique spectacle, qui évoluait sans bruit sur une trajectoire faiblement inclinée vers la terre, formant un angle d’environ 20 degrés avec la ligne d’horizon.
Au bout d’une dizaine de secondes (j’avais eu le temps de traverser le refuge central, le passage clouté, et d’arriver à la hauteur du Monument aux Morts), quand le phénomène fut parvenu dans l’axe de la rue de la Paix, la masse brilla soudain d’un éclat plus vif, puis elle s’éteignit brusquement, mais sans aucun bruit perceptible. Pendant plus de dix minutes, la belle trainée blanche qu’elle avait laissée dans le ciel, se disloqua, sous l’effet d’un vent léger et s’effilocha peu a peu. Puis la nuit devint complète.
Ayant rendu compte de cette observation a l’Observatoire de Paris, et grâce aux renseignements donnés par son distingué et fort aimable directeur, M. DANGIN, j’eus la certitude qu’il s’agissait d’une météorite qui a été vue non seulement en France mais dans toute l’Europe occidentale. Elle avait traversé l’atmosphère presque en ligne droite, à la vitesse de 30 kms; passant d’une altitude de plus de 130 kms au dessus de la region La Rochelle-Niort, à 40 kms au-dessus de la région de Joigny-Auxerre, où elle s’était éteinte. Les savants de l’Observatoire ont estimé que la masse de cette météorite devait être de 1 à 2 kg avant de pénétrer dans l’atmosphère. Ce sont les vapeurs du magnésium et du fer qu’elle contenait qui ont donné la belle lumière vert-émeraude admirée par tous les témoins du phénomène.
Le hasard qui m’avait permis d’admirer un des plus beaux spectacles naturels que j’ai jamais vus, m’a également donné 1’occasion et le plaisir d’en entretenir mes collègues de Mayenne-Sciences.” Source : Bulletin de la Société des Sciences, 1856.
1955, 12 décembre, dans les Ardennes. “CHATEAU-REGNAULT, PASSAGE D’UN MÉTÉORE
Lundi, à 7 heures du matin, plusieurs personnes se rendant à leur travail, ont vu un météore ayant l’aspect d’une boule de feu suivie d’une gerbe de flammes, illuminant le ciel pendant quelques instants. Ce météore suivait la direction Ouest-Est et a paru nettement tomber vers la frontière belge.” Source : L’Ardennais du 14 décembre 1955.
***
Un témoignage sur ce phénomène : “J’étais en compagnie de mon épouse dans le Jardin près du clapier. Notre attention fut attirée par une sorte de chuintement provenant des bois. Nous avons alors aperçu une boule de couleur rouge-orangée. Sa trajectoire était régulière mais elle semblait tourner sur elle-même et émettait des gerbes d’étincelles à l’arrière par à-coups. Cet engin inconnu se trouvait à environ 150 à 200 mètres d’altitude et devait avoir un diamètre sensiblement égal aux 2/3 de la pleine lune. Il disparut au milieu des bois en suivant une trajectoire d’Ouest en Est .”
1956, Confolens (Charente). Le Registre de l’Eglise Saint-Barthélémy mentionne la chute d’une météorite. Des fragments auraient été ramassés autour de l’étang en 1956, mais il n’a jamais été prouvé que ce soit réellement une météorite.
1957, mai (?), Thésée (Loir-et-Cher). “Un aérolithe tombe aux pieds d’un écolier. BLOIS. - Le jeune Guy Allion, 9 ans, dont les parents sont cultivateurs à Thésée (Loir-et-Cher) rentrait de l’école et se trouvait dans la cour de la ferme, lorsqu’un objet tomba brutalement à ses pieds. Il voulut le ramasser. Il ne s’agissait pas d’une pierre comme il le croyait, mais d’un aérolithe de près de 400 gr.” Source : Bulletin officiel de l’Expédition de Cochinchine, 11 mai 1957.
1957, 18 novembre, dans la moitié nord de la France. “Le 18, c’est une boule lumineuse qui est observée dans l’ouest de la France, entre la Haute-Normandie et la région limousine, en passant par le centre du département de la Manche, la Touraine, le Maine-et-Loire et la côte atlantique (environs de Nantes et de La Rochelle); l’observation a été .faite entre 18 h 40 et 19 h 20, suivant les lieux, et d’après les témoignages recueillis l’objet en question se déplaçait trop vite pour être un engin construit par l’homme, et pas assez pour être un bolide sidéral.” Source : Lumières dans la nuit n°7, septembre 1958.
1959, mars, Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre). “UNE BOULE DE FEU TOMBE DANS LA COUR D’UNE FERME.
Enquête en cours. NEVERS (de notre C. P.). - En fin d’après-midi, dimanche à Saint-Amand-en-Puisaye, plusieurs personnes se promenant au lieudit Les Beaux-Arts avaient engagé conversation avec les propriétaires de la ferme, les époux Guiblain. Le ciel était calme et serein.
Soudain, Ils virent avec effroi une grosse boule de feu de forme imprécise se détacher du ciel, et venir s’abattre dans la cour de la ferme où jouaient des enfants.
Les tôles et la manivelle du puits furent tordues et la mystérieuse boule se volatilisa. On ne sait encore s’il s’agit d’un aérolithe, d’un météore ou de quelques débris d’un spoutnick.
Les gendarmes de Saint-Amand-en-Puisaye se sont rendus sur les lieux. Ils ont constaté sur le puits une poussière noire. Nous croyons savoir que des échantillons ont été prélevés aux fins d’analyse.” Source : Les Dépêches du 10 mars 1959.
Années 1960-1970, Aubusson (Creuse). Je cite Dragomir Prescovic dans un mail qui m’était adressé : “Je me rappelle avoir vu dans une collection d’archives privées d’un naturaliste du
centre de la France une lettre manuscrite se rapportant à une chute de météorite en fer (?) dans les années 60 ou 70. (Pas très loin de Limoges vers une ville, Aubusson). Le gars est décédé mais il doit être possible de pouvoir accéder à la lettre si elle existe encore. Sa veuve en avait parlé à mes parents voici 5 ou 6 ans. Maintenant elle doit avoir
90 ans ou plus. Je ne me souviens plus du nom du patelin mais j’avais cherché à l’époque pendant des vacances dans le Limousin sans trouver le nom sur la carte. (carte pas assez précise) Ce serait intéressant de mettre la
main dessus. Mais peut-être connaissez-vous déjà cette chute qui ne doit pas être passée inaperçue mais n’a pas été documentée. On avait pourtant dû en parler dans le journal de
la Montagne ou le Populaire du Centre à
l’époque car avec la lettre il y avait une coupure de presse me semble-t-il.”
1963, 31 mars, Angers (Maine-et-Loire). “Mme Boisselet étant à 13 kilomètres d’Angers, a observé le 31 mars, à 21 h. 30,
le passage dans le ciel d’un objet qui lui parait formé de trois parties distinctes. La durée de visibilité fut de 3 à 4 minutes .” Source : Lumières dans la nuit, n° 63, nov 1963.
1963, 29 avril, Maillé (Vendée). “Le 29 avril 1963 , à 20 h. 35 , M . Paul GARREAU , demeurant à Maillé (Vendée), qui se situe à une quarantaine de kilomètres à l‘est-nord-est de La Rochelle , a vu une lueur rouge apparaître vers le Nord à vive allure. Puis, arrivé presque au Zénith, une forme d’objet se laissa entrevoir, s’immobilisa, projetant des lueurs en toutes directions, puis tout disparut. Aucun bruit ne fut perçu. (Rapport reçu directement du témoin).” Source : Lumières dans la Nuit, n° 61, août-septembre 1963.
1963, 5 juin, Béziers (Hérault). “M. Chevaler, à Béziers (H érault), aperçut, le 5 juin, à 2 h. 44 (T. U.) un objet rougeâtre très brillant. Magnitude apparente -1. Il disparut par affaiblissement progressif , après avoir été visible vingt-cinq secondes environ.” Source : Lumières dans la nuit, n° 63, nov 1963.
1964, 15 janvier, Le Mans (Sarthe). “MERCREDI 15 JANVIER 1964 à 21 h. 30. Le temps était bouché, avec des nuages. Pas d’étoiles. J’ai vu une petite boule de feu vert-violet-bleu, venant de l’Est, trouant les nuages bas, et allant vers l’Ouest, apparemment sur une ligne STRASBOURG-NANTES. Haute altitude au début de l’observation, perdant rapidement de l’altitude, et grossissant rapidement. Au début : comme une étoile, et à la fin comme une pièce de 10 anciens francs. Silencieux. Ce n’était pas une étoile filante. C’est surtout le mode de propulsion qui m’a intrigué. Car il était saccadé, comme une pierre plate qui fait des ricochets sur l’eau. Daniel LEGER (rapport transmis par le témoin).” Source : Lumières dans la nuit, n° 67, mars 1964.
1964, 2 mars, entre Réalville et Abias (Tarn-et-Garonne). “UN OBJET LUM I NEUX DANS LE CIEL DE MONTRICOUX
M . Jean Servant, délégué du groupe O.V.N.I., nous communique :
« Deux témoins entre Réalville et Abias (Tarn-et-Garonne), ont observé, pendant une vingtaine de secondes, le phénomène suivant : Lundi 2 mars 1964, à 6 h. 40, boule rouge de la grosseur d’un phare de voiture observée à 1 kilomètre de distance, à 45 degrés sur l’horizon, immobile, se partage en deux ; l‘un des morceaux s’éteint et l‘autre, après avoir parcouru horizontalement 30 degrés environ vers l‘Ouest, à vive allure, éclate en produisant un nuage blanc lumineux de faible intensité.
Lieu du ciel au début de l‘observation : verticale Montricoux ; état du ciel : sans nuage..
M . Servant, délégué au groupe O.V.N.I. espère que si d’autres personnes ont observé le phénomène, et les voudront bien le lui confirmer, en apportant, le cas échéant, d’autres détails nécessaires à l’enquête de la Société d’astronomie populaire de Toulouse sur les objets volants non identifiés, au siège du groupe, 9, rue Ozenne, à Toulouse.” Source : Lumières dans la nuit, n° 68, avril 1964.
1964, 4 août, Montagna-le-Templier (Jura). “Le 4 août 1964 à 22h05 mon mari et moi étions sur la terrasse de notre habitation lorsqu’on a vu dans le ciel un objet brillant ayant l’aspect d’une étoile de première grandeur et qui se déplaçait assez rapidement d’ouest à Nord-Est. BUCK - Montagna-le-Templier,Jura.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 71, octobre 1964.
1964, 9 août, Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). “UN CURIEUX OBJET CELESTE DANS LE CIEL DU CHAMBON -SUR-LIGNON (Hte-Loire)
Le 9 Août 1964, nous avons été témoin du passage d’un très curieux objet céleste. Il était exactement 20 heures 53, lorsqu’en nous mettant à la fenêtre nous avons vu dans la nuit naissante, le
ciel étant clair à ce moment là, un objet rectiligne d’une longueur de 2 diamètres lunaires apparents et d’une largeur très faible (à peu près les proportions d’une règle carrée d’écolier de 20 cms ) ; la teinte était rose, et les contours de l’objet présentaient un aspect diffus, bouillonnant. Lors du début de l’observation à 20 h. 53 l’objet était situé sensiblement vers le point cardinal Ouest, et à 30° environ au-dessus de l’horizon. Une minute plus tard, dans le ciel très pur, l’objet subit une extinction totale de quelques secondes, puis il réapparut en suivant toujours une trajectoire rectiligne à environ 30° au-dessus de l’horizon. Une deuxième extinction totale de quelques secondes fut notée environ 1 minute ou 1 minute et demie plus tard, puis l’objet disparut caché par des arbres, toujours à environ 30° au-dessus de l’horizon, vers le point N. N.O. du ciel à 20 h. 57. La longueur et la teinte de l’objet ont toujours été à peu près identiques. Le déplacement était majestueusement lent : 4 minutes pour parcourir près de 70°. Notre détecteur Cartwright était démonté depuis quelques jours, dans l’attente du détecteur Chartier à cellule photo-électrique, qui nous parvint 2 jours plus
tard ! R. VEILLITH.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 71, octobre 1964.
1965, avril ou mai, vers 4 ou 5 h du matin, Fresse (Saône-et-Loire). En 1965, un homme se rendant à son travail entend une sorte de sifflement dans son dos, “comme une balle de fusil”. Il lui semble alors qu’un objet est tombé derrière sa maison. Il n’y prête pas attention et ce n’est qu’en fin d’après-midi, de retour de son travail, qu’il effectue quelques recherches dans son jardin. Il découvre alors une pierre noire pesant 3,292 g. La croûte est partie par endroit et révèle une matrice bien claire où l’on distingue de petits grains de métal.
1965, 20 août, La Bastide (Var). “UN « OVNI » DANS LE CIEL DE LA BASTIDE (Var). Mme Germaine Rebuffel, son frère et Mme Delval, demeurant tous trois à La Bastide (Var), ont aperç;u vendredi soir dans le ciel un objet lumineux qui, à l’oeil nu, ressemblait à une grosse étoile mais qui, à la jumelle, présentait une vive coloration verts et rouge. Un examen attentif permettait de déceler comme une sorte de mât blanc partant du centre de l’ objet et qui dégageait lui aussi une vive luminosité.
L’objet a paru tournoyer sur place pendant quelques minutes puis a brutalement disparu (Nice-Matin du 22-8-65).” Source : Lumières dans la Nuit, n° 78, novembre-décembre 1965.
1965, 3. septembre, Bias (Lot-et-Garonne). “M. Philippe François, agriculteur au lieu-dit « Cancayrat », à Bias (Lot-et-Garonne), a été témoin, dans la nuit de mercredi à jeudi, à 22 h 25 très exactement, d’un phénomène fort curieux.
Cela ressemblait, nous a-t-il déclaré, à une boule lumineuse aux reflets irisés et multicolores, animée d’un mouvement rapide descendant, et rigoureusement vertical, laissant dans son sillage une trainée lumineuse, telle la queue d’une comète.
Le témoin de ce phénomène singulier affirme que la « chose » a éclairé son jardin durant cinq secondes environ : « Un vrai coup de projecteur » (sic).
Pour les chercheurs ou astrophysiciens, soulignons que l’engin semblait se mouvoir à une altitude de 60 mètres, et que M. François, sans pouvoir en préciser les dimensions exactes, pense que le mystérieux météore pouvait avoir un mètre de diamètre.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 78, novembre-décembre 1965.
1965, 2 octobre, en Corse, à Aix-en-Provence et Martigues (Bouches-du-Rhône). “Un mystérieux phénomène céleste a été aperçu samedi, entre 5 h. 25 et 5 h. 2 7 en Corse, à Aix et à Martigues. Ce phénomène a été observé également à Port Saint-
Louis, entre 5 h. 1 5 et 5 h. 20, par M. Alain Barachina, chef d’agence dans un bureau d’architecture, à Aix-en-Provence et au large de Port-Vendres par M. Ernest Gérard, chef mécanicien de la vedette « Henri-Bergia ».
Voici l a relation qui nous a été faite par le premier témoin :
« Je m‘étais rendu à Port-Saint-Louis, en auto, pour me livrer à ma pratique favorite : la pêche. Je m’étais installé sur une berge du canal sur le Rhône. Ill était 5 h. 15 ou 5 h. 2 0, il faisait encore nuit. D’autres pêcheurs étaient en face de moi. Soudain, en regardant les lu mières vertes et rouges d’un avion évoluant à haute altitude, mon attention fut attirée par un nuage, le seul présent dans le ciel, qui me semblait anormal .
En effet, au moment où j‘observais cet espèce de panache de fumée blanche, je vis un objet de forme ronde surgir de son centre. Cet objet, d’abord jaune, semblait venir de l’embouchure du Rhône. Il était haut dans le ciel et d’un volume énorme, semblable au disque du soleil. Il fila à une vitesse vertigineuse, puis se stabilisa et devint d’une couleur rouge éblouissante.
J’étais tellement i mpressionné que je regagnais l’intérieur de ma voiture, sans cesser d’observer l’engin, lequel regagna son nuage immobile qui bientôt se dissipa.
M. Ernest Gérard, chef mécanicien de la vedette « Henri-Bergia », de l‘Inscription Maritime nous a déclaré de son côté : Nous étions un équipage de huit hommes, au large de Port-Vendres dans le golfe du Lion, entre 5 h. et 5 h. 30. J’ai aperçu dans le ciel , au sud-est de Port-Vendres, une grande traînée blanche. Au-dessus de cette traînée, il y avait comme une tête et en bas cela formait comme une queue de serpent qui ondulait et qui touchait la mer. C’était haut dans le ciel mais assez grand. A un moment, la tête a grossi et à la jumelle cela ressemblait à un oeil. Ensuite la tête a explosé. Cela a fait comme une grosse explosion, les couleurs étaient orangée, rouge et vert. Après l‘explosion, li y a eu comme une traînée qui a couru tout le long de ce serpent et ensuite cela s’est estompé tout doucement.
Tout l‘équipage a été témoin de ce curieux phénomène. (Le Méridional-La France du 4-10-65).” Source : Lumières dans la Nuit, n° 78, novembre-décembre 1965.
1966, 11 mai, Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). France Soir indique dans un article : “SAINT BRIEUC. 11 mai 1966. Plusieurs habitants de Saint-Brieuc ont signalé avoir vu une « boule de feu » s’abattre, lundi soir vers 21 heures, à proximité de la Vallée du Gouet, dans l’alignement de l’aérodrome de la ville. On pensa qu’il pouvait s’agir d’un avion et des recherches ont été entreprises par les sapeurs-pompiers et de nombreux volontaires. Les recherches n’ont donné aucun résultat : aucun avion ayant été porté disparu, celles-ci ont été interrompues peu après minuit. Les descriptions données par les témoins donnent à penser qu’on pourrait se trouver en présence d’une météorite.”
1967, vers le 5 février, Saint-Dizier-Leyrenne (Creuse). “Vers le 5 février 1967, à 20 h. 15, une boule de teu rouge, ronde, un peu moins grosse que la Lune, traverse sans bruit du S. O. au N. E. le ciel très clair de St Dizier-Leyrenne. (S’agti-il d’un bolide ?) (rapport transmis par une connaissance àu témoin).” Source : LUMIERES DANS LA NUIT, n°88, mai-juin 1967.
1967, 24 mars, Le Mans (Sarthe). “Deux personnes, en achetant leur journal, vendredi 24 mars dernier, 7 h. du matin, ont vu une boule orangée tournant sur elle-même, et émettant des étincelles. D. LEGER.” Source : LUMIERES DANS LA NUIT, n°89, juillet-août 1967.
1967, juillet, Massy (Essonne). Une masse rocheuse de plusieurs kilos se serait écrasée en juillet 1967 sur les pelouses des grands ensembles de Massy, en Région Parisienne, très précisément Rue de Moscou. Elle se trouvait à une époque dans les collections de l’Observatoire de Meudon, mais, après avoir contacté personnellement l’Observatoire, on n’en a pas trouvé trace. Il y a tout lieu de penser qu’il ne s’agit pas d’une météorite.
1967, dans la nuit du 17 au 18 juillet, en Ile-de-France. “A PONTAUL-COMBAULT (Seine et Marne). Témoins assis dans le jardin. Etoile passant assez haute sur l’horizon, couleur verdâtre, déplacement lent Nord-Ouest Sud-Est, pas de queue et pas de bruit. Durée: 10 minutes.
(Information France-Inter de 13 h 15 du 18 juillet 1967.)
Je reste en observation, deux heures ont sonné à un clocher voisin, lorsque je vois dans le ciel et en sens opposé à la direction du phénomène une lueur brillante mais fugitive qui explose comme une fusée. Dans toute notre région, nous ne recueillerons pas d’observation aussi précise.
(La Tribune - Le Progrès du 19/7 /1967.)” Source : LUMIERES DANS LA NUIT, n°90, septembre-octobre 1967.
1969, 11 mars, en Bretagne. “Un phénomène lumineux dans le ciel de Bretagne. - Un phénomène lumineux de grande intensité a été observé, mardi 11 mars, de 0 h. 20 à 0 h. 30, dans le ciel de Bretagne. Selon de nombreux observateurs, dont les propos se recoupent, une vive lueur s’est manifestée dans une partie du ciel. Le phénomène, qui a été visible dans de nombreuses villes, notamment à Rennes, Saint-Brieux et Dinan, qui a été aperçu aussi par le pilote d’un avion postal, a été accompagné d’un bruit violent, analogue à celui que produit une explosion. L’explication la plus vraisemblable réside dans la chute d’une météorite de grande taille. L’objet se serait totalement ou partiellement volatilisé lors de son entrée dans les couches denses de l’atmosphère. Quant au bruit, il aurait pu être provoqué soit par l’explosion de la météorite, soit par la chute sur la Terre d’un fragment de l’objet. A supposer que ce fragment soit tombé sur le sol et non dans la mer, des recherches devraient permettre d’en découvrir des traces. Une autre explication, mais elle est bien moins vraisemblable, se réfère à la rentrée et à la désintégration dans les couches denses de l’atmosphère d’un satellite artificiel de grande taille.” Source : Le Monde du 17 mars 1969.
1970, durant l’automne, à 7 h du matin, Queige (Savoie). Une jeune fille de 14 ans s’apprêtait à prendre son car scolaire quand elle vit tomber dans un champ très pentu une boule de feu qui rebondit plusieurs fois avant de disparaître (sic). Effrayée, elle s’enfuit rapidement de l’endroit. Malheureusement, toutes les recherches sont restées vaines et des bâtiments occupent désormais ce champ.
1971, 5 août, vers 21 h, Le Buisson-de-May (Eure). “Vers 21:00, jeudi 5 août 1971, M. Maucolin eut son regard attiré par une boule flamboyante qui tombait rapidement dans un champ proche, au Buisson-de-May, dans l’Eure (sur la N. 13 entre Evreux et Pacy-sur-Eure). Cela ne paraissait pas très gros, dit-il, peut-être 15 à 20 cm de diamètre, mais très rouge et incandescent, et derrière une fumée d’une dizaine de mètres. L’objet a disparu dans la terre et j’ai continué mon travail, mais brusquement des flammes se sont élevées des chaumes voisins. M. Maucolin et un autre ouvrier agricole ont essayé de circonscrire le feu, pendant que les sapeurs-pompiers de Pacy étaient alertés. Un hectare a été détruit. On pense qu’il s’agirait d’une météorite.” Source : Paris-Normandie du
7 août 1971.
1971, 17 octobre, Pavie (Gers) et à Foix (Ariège). “M. Munier, fleuriste bien connu à Auch, se levant à 4 h pour lutter contre les gelées apercevait au-dessus de chez lui un cône lumineux accompagné de gerbes d’étincelles, et décrivant, bien horizontalement, un cercle. L’objet passa à faible altitude, mais invisible dans la nuit, seul le cône lumineux se révélant. La lumière était tellement vive qu’elle se reflétait sur les bâtiments et la campagne.
A Foix, le même jour ; à 4 h 30, (à 110 km au S E) un objet de grande taille, incandescent, traversait le ciel, se terminant par un cône lumineux laissant échapper des gerbes d’étincelles .” Source : Lumières dans la nuit, n° 213-214, mars-avril 1982.
1971, 25 octobre, entre 17 h 55 et 18 h, Wolschwiller (Haut-Rhin). Plusieurs personnes ont observé pendant quelques instants une sphère de couleur orange vive, d’un diamètre apparent d’un mètre. L’objet aurait d’abord été vu au-dessus du Raemel, allant de l’Est vers l’Ouest, à une altitude qui aurait été estimée à 3 kilomètres, sans faire le moindre bruit. Il aurait traversé le ciel en trois secondes et aurait été perdu de vue derrière l’horizon dans la direction visuelle de Durlinsdorf. Un passionné d’ufologie, M. Nueffer, a également pu observer le phénomène à Mulhouse. Il relate les faits :
“J’étais rue de Didenheim, entre 17:55 et 18:00. L’objet se déplaçait du NE-E au SO-O, pour plus de précision du quartier Pierrefontaine à la Zup. Il était de couleur orange tirant vers le jaune et n’émettait pas de bruit. Allongeant le bras, il avait 3/4 de la longueur du pouce. J’estimais sa vitesse à environ 1000 km/h par comparaison à celle des avions franchissant le mur du son. Quant à la forme de l’objet, il ressemblait à une boule de feu.” Sources : L’Alsace et Lumière dans la Nuit.
1971, Tureia (Polynésie française). “De 1966 à 1996, Tureia accueillait un camp du Centre d’Expérimentation du Pacifique, souvent appellé C.E.P., qui accueillait une station météorologique et le fameux bar des météos “Milly Bar” avec ses portes de saloon. En 1971, l’observateur météo, Bernard Nirengarten, a observé dans le ciel de Tureia un bien étrange phénomène : “J’étais de service à l’observation du temps, un soir à la station météorologique de Tureia et je musardais dehors dans la douce nuit, les yeux en l’air comme il le faut, comme doit le faire un observateur qui fait bien son boulot d’observateur ; j’attendais l’équipe qui devait faire le sondage de minuit, qui arriverait dans une heure, et à qui je donnerais la main, étant devenu le troisième larron pour cette activité. C’est alors que j’ai vu soudain une traînée lumineuse dans le ciel. Rien à voir avec un étoile filante qui n’est qu’un mince et fugitif trait de lumière. Non, là, il s’agissait de quelque chose de beaucoup plus important. Ce corps tombant du ciel a ensuite explosé dans un bruit sourd et profond en illuminant une grande partie de la voûte céleste à une altitude de quelques centaines de mètres, au niveau des cumulus. Toute cette partie de ciel a été éclairée de j’ai ainsi pu voir très distinctement tous les nuages et les reporter sans erreur dans le message d’observation. Je suis bien sûr que ce n’était pas une hallucination car les chiens se sont immédiatement mis à aboyer. Personne d’autre que moi n’a assisté à cela ; tout le monde dormait et cette explosion sourde et finalement peu puissante n’a réveillé personne. Je l’ai mentionné dans le rapport météo de la nuit, comme il se doit, en tant que photo météore. Certains de mes collègues en ont bien rigolé le lendemain, ils m’ont charrié ; le sergent Raclot, mon chef Observation, a vraiment douté. L’a-t-il finalement laissé dans le rapport ? je ne le sais pas… Mais je vous assure que ce spectacle vous cloue sur place !“ Source : Tahiti Héritage.
1975, 11 mars, Ile-de-France. Vers 22 h, des explosions en série (un témoin parle de trois détonations) ont retenti dans les départements de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne. Un témoin situé à Villabé, à côté de Corbeil-Essonnes, a affirmé avoir aperçu une lueur rouge dans le ciel
à ce moment-là. Etait-ce un météore qui a
explosé ? Source : France Soir, 13 mars 1975.
Vers 1975, Le Thillot (Vosges). Un soir d’été, une famille finit de dîner ; elle observe le ciel et les étoiles filantes puis à un moment, l’une d’elles semble filer vers le sol. Le lendemain, les parents et les enfants font une battue sans rien trouver. Ils continueront les recherches pendant quelques jours pour enfin trouver un petit caillou noir pesant 8,252 g… En l’absence d’analyse, on ne peut pas encore dire s’il s’agit ou non d’une météorite.
En 1975, entre La Roche Bernard (Morbihan) et Beaulieu (Loire-Atlantique). “L es témoins venaient de passer un week-end à Vannes chez des amis. Ils rentraient à Nantes de nuit, tôt un lundi de 1975. Leur enfant dormait à l’arrière de la voiture et ne vit rien. C ‘est entre 3 et 4 h du matin que Mr et Mme B ... firent l’observation. Ils furent doublés à faible altitude, sur la gauche, par une boule couleur feu qui se déplaçait à environ 50 m de la route (RN 165 entre La Roche Bernard et Beaulieu) de la taille d’une petite voiture, ses contours paraissant vaporeux. Elle se prolongeait d’une longue tramée plus claire, mesurant 10 fois environ le diamètre de l’objet. Ils eurent le temps de remarquer la présence de micros étincelles sillonnant l’in érieur de la trainée, comparables aux points lumineux se déplaçant sur du papier brûlé.
L‘objet qui volait très bas chuta, et disparut derrière un talus de terre de haute dimension (construction d’une autoroute). Quelque peu surpris les témoins descendirent de voiture moteur allumé, et purent voir encore une lueur parvenant de derrière le remblai qui diminua d’intensité jusqu‘à disparition. D’autres voitures stoppèrent mais nos témoins n‘ont pas recherché la discussion et repartirent. Ils estiment la durée de l’observation inférieure à 5 minutes. Ils n ‘eurent pas la curiosité d’aller voir sur place ce qui aurait pu tomber.” Source : Lumières dans la nuit, n° 215-216, mai-juin 1982.
1977, 3 octobre, La Flèche (Sarthe). “Vers 22 h 45 deux habitantes de la Flèche, ont vu avec leur maris un objet au-dessus d’HLM. L’observation dura 1/4 d’heure, l’objet était en forme de boule coupée sur le côté droit, plus rouge que la lune et très brillante.” Source : Ouest France du 7 octobre 1977.
1977, 14 octobre, La Réole (Gironde). “A 19 h 30, M. Gérard Fournier et son frère ont vu au-dessus de la tour de Gauban, une énorme boule rouge lumineuse et de plus petites rouges et vertes. Quelques instants plus tard la grosse boule d’1,50 m de diamètre environ, émettant, de son pourtour, des scintillements rouges et verts, disparut en un instant .” Source : Sud-Ouest du 18 octobre 1977.
1977, 17 octobre, près de Cestas (Gironde). “A 22 h, M. Dauvergne de Gradignan a vu un phénomène semblable à ce lui de la Réole. Le témoin ayant vu l’engin disparaître derrière la cime des pins de la forêt de Cestas, en produisant une grande gerbe de feu, comme un incendie, pense que l’objet a atterri, ou qu’il s’est écrasé.” Source : Sud-Ouest du 17 octobre 1877.
1977, 15 novembre, Les Andelys (Eure). “LE 15 NOVEMBRE 1977. ANDELYS. A 6 h 45 M. le P. Staszuloneck a vu comme une fusée, très longue derrière une forte lumière bleue et rose, puis des grappes d’étoiles très brillantes, comme un feu d‘artifice accompagnée d’un bruit sourd comme un coup de tonnerre. Après avoir disparu, la « fusée » est réapparue beaucoup plus ronde avant de s’éloigner dans le ciel en direction de Corny.” Source : L’impartial du 1 9 novembre 1977.
1978, 18 octobre, Ile de la Réunion. “Le 18 octobre 1978, à 20 h passées, rappelle le Mémorial de la Réunion, qui ne cite pas la source de l’information, les habitants de toute l’île voient le ciel devenir très clair tout à coup, un peu comme sous l’effet d’un très violent éclair. Mais il n’y a pas de nuage, rien qui puisse faire croire à un orage. Quelques instants après, de deux à dix minutes selon les témoignages émanant de diverses régions, une forte déflagration se fait entendre dans toute l’île. Certaines personnes, plus chanceuses, aperçoivent une boule de feu s’abîmant en mer. Et beaucoup de Réunionnais sentent nettement les vitres et le sol trembler. Là encore, conclut le Mémorial, de nombreuses hypothèses seront émises, mais aucune explication satisfaisante donnée. L’observatoire volcanologique, créé un an plus tard, n’a donc pas pu enregistrer ce phénomène capable de déclencher les sismomètres et ne dispose donc pas de référence en la matière.”
1979, 16 novembre, entre Tilh et Pomarez (Landes). “M. Saubadu, 28 ans maçon, et sa femme sont en voiture sur un chemin reliant Tilh à la D13 de Pomarez. Par la portière gauche M. Saubadu aperçoit une lueur plus importante que les étoiles du ciel ; la forme de la lueur est ronde mais plus petite que la lune, d’un blanc très lumineux avec un changement d’intensité permanent. Il voit cette lumière vers le SO, à environ 45° par rapport à l’horizon. La boule oscille très légèrement. Sa femme n’a pas voulu regarder. Durée de l’observation : 5 minutes .” Source : Lumières dans la nuit, n° 211-212, janvier-février 1982.
Vers 1980, Saussay (Eure-et-Loir). On pouvait lire dans le journal l’Action du 8 février 1985 : “Quelques années avant ce vendredi 8 février 1985, un habitant de SAUSSAY, Monsieur DABIT avait ramassé dans un champ de la Commune, une importante météorite. (Photo du Journal de1985 inexploitable).”
1980, 8 février, Langogne (Lozère), Auzot-sur-Allier (Puy-de- Dôme) et Cugnaux (Haute-Garonne). On peut lire dans la revue Au Pied du Mur d’octobre 1999 qu’une “météorite est tombée en Auvergne, le 8 février 1980, du côté de Langogne. En dépit d’une battue systématique, elle n’a jamais été retrouvée.”
***
“Clermont-Ferrand. - L’hypothèse d’une météorite la plus plausible. A, défaut de
« petits bonhommes verts », plusieurs dizaines de témoins - en ne comptant que ceux qui se sont manifestés - ont bel et bien vu une
« boule verte » qui se déployait à très grande vitesse vendredi, vers 18 h. 30, ainsi que nous
le relations dans nos dernières éditions.
Des témoignages nous sont parvenus tout au long de la soirée de vendredi et au cours de la journée de samedi, et la similitude des descriptions ne laisse plus aucun doute quant à l’authenticité du phénomène. Mais si tous les récits concordent avec plus ou moins de précision. Lorsqu’il s’agit de décrire « l’objet »
en vol, les points d’une éventuelle chute ou sol varient beaucoup selon l’endroit où se trouvaient les témoins.
Le plus précis et le plus troublant aussi,
émane d’une lycéenne de douze ans, Patricia Tanagni, que nous avons pu rencontrer tardivement dans la soirée de vendredi et qui a renouvellé la version des faits samedi matin devant les gendarmes de Jumeaux (Puy-de-Dôme).
Le troublant récit de Patricia
Patricia, nous l’avons dit dans nos toutes dernières éditions, était partie à travers champs chercher deux chèvres que, son père avait attaché dans un pré à 300 mètres environ du petit hameau d’Aubiat (27 habitants) situé sur la commune d’Auzot-sur-Allier (Puy-de-Dôme). Alors que la fillette détachait les deux bêtes, celles-ci se mirent a faire des bonds désordonnés. Au même instant Patricia aperçut à une dizaine de mètres au-dessus de sa tête une sorte de bloc plus ou moins rectangulaire, semblable à un gros rocher lumineux un peu comparable aux couleurs de l’arc-en-ciel avec une dominante blanc.
« L’objet » se serait alors désintégré ou moment de toucher le sol dans un nuage de fumée à quelques dizaines de mètres de la fillette. Celle-ci prise d’une frayeur bien compréhensible
s’était enfuie en même temps que ses chèvres tout aussi paniquée.
Ce récit est corroboré par le témoignage d’un agriculteur, M. Thierry Bernard, qui, lui aussi, a vu l’objet éclater au-dessus du village avec une boule qui est tombée dans la direction où se trouvait Patricia.
Cependant, les recherches effectuées samedi matin par deux gendarmes de la brigade de Jumeaux, puis par M. Billet, un chercheur du B.R.G.M. de Cournon, n’ont pas permis de trouver les traces d’une éventuelle chute de
« l’objet » en question.
M. Dumont, travaillant à l’Observatoire de Floirac indique : “Les descriptions de l’objet lumineux apparu le 8 février, vers 18h30, inclient à penser à une météorite interplanétaire, ayant subi l’incandescence et l’éclatement dans la haute atmosphère (le retour d’un engin balistique n’est toutefois pas exclu).”
On lit dans le quotidien Sud-Ouest du 15 février 1980 : “La fusée mystérieuse qui a traversé le ciel du Sud-Ouest vendredi dernier, à 18h30, continua de nous valoir de nombreux témoignages. Par exemple, celui de ce petit écolier de Mérignac qui a vu « un objet lumineux vert » en sortant du collège du Burck, Il précise que de cet objet semblaient partir des flèches blanches très brillantes.
A quatre kilomètres de La Réole, sur la route de Morizès, un témoin a vu une boule de feu dans les bleu-vert, qui se dirigeait à toute allure vers Sainte-Foy-la-Grande. II a aussitôt pensé à une météorite tombant dans l’atmosphère, hypothèse qui paraît pourtant peu plausible.
En outre, ajoutons qu’un automobiliste, M.
Pierre Artugo, agent des douanes, demeurant
à Cierp (Lot-et-Garonne), qui circulait à bord de sa voiture sur la R. N. 137, a aperçu mercredi matin, vers 1 h 10, à la sortie sud d’Etauliers (Gironde), à une centaine de mètres de hauteur, un O.V.N.I. de cinq à six mètres de diamètre
qui s’immobilisa un bref instant avant de repartir à une vitesse vertigineuse en direction de Saintes. M. Artugo a donné aux gendarmes une version détaillée de l’événement dont il avait
été témoin.
D’autre part, nous avons reçu une lettre de la Société d’astronomie populaire de Limoges qui souhaite réunir les diverses observations concernant l’O.V.N.I. Pour cela, elle invite toutes les personnes qui ont observé, au moment indiqué un phénomène du même genre, à lui faire part de leurs renseignements, 10 avenue de la Révolution, 87000 Limoges.“
***
“Cugnaux est une commune de 11 000 habitants, située à 10 km à l’ouest de Toulouse.
Vers 18 h 20, Mme Elise Joseph traversait la cour intérieure de la cité HLM du Vivier, se dirigeant vers son domicile situé à 700 m de là. Le ciel était dégagé, avec quelques nuages assez hauts. La visibilité était très bonne, la température était de 12°, et un vent assez fort soufflait du sud-est.
Elle aperçut tout à coup, venant de l’ouest et se dirigeant à très grande vitesse vers l’est, horizontalement, un objet qui paraissait cylindrique, d’une couleur verte intense et très brillante. La chose était entourée d’une bande également très brillante, jaune orangée, et elle laissait à l’arrière de longues traînées rougeâtres. Contrairement aux couleurs verte et orangée, ces traînées n’avaient aucune brillance particulière.
Mme Joseph dénombra au moins quatre de ces traînées. Elle souligne que les contours de l’objet restèrent très nets pendant toute la durée de l’observation, estimée à cinq ou six secondes environ. Elle n’entendit aucun bruit émis par le phénomène. La manière dont celui-ci disparut est particulièrement intéressante : l’objet accéléra brutalement, et monta de façon vertigineuse,
sous un angle d’au moins 70°. L’estimation de cet angle fut effectuée le lendemain matin, à 9 h 15, lorsque Mme Joseph revint sur le lieu de son observation, accompagnée de son mari, mécanicien navigant d’essa Mme Joseph poursuit ainsi son récit : “J’ajoute qu’au moment de la montée, il m’a semblé apercevoir que le dessus de l’objet était en forme de dôme, et que les traînées rougeâtres étaient situées sous l’objet, la couronne orange étant toujours à la même place.
J’ai été fortement impressionnée par cette observation, qui d’ailleurs est ma première dans ce genre. J’en avais les jambes qui tremblaient, non de peur, mais de stupéfaction. Je n’ai ressenti aucune autre sensation physique. Je garde un très bon souvenir de cette observation, pour sa grande beauté et surtout pour la luminosité intense des couleurs vertes et oranges.
En continuant ma marche vers mon domicile, je suis passée devant le groupe HLM où habitent ma fille et ma petite fille. Comme elles devaient venir manger à la maison, elles m’attendaient en bas de l’immeuble. Devant mon visage un peu défait, ma fille m’a demandé si tout allait bien. Ma réponse étant un peu évasive, je leur ai raconté ce que je venais de voir, à peine quelques minutes plus tôt. A ma grande surprise,ma petite fille avait pu observer le même phénomène, de la fenêtre de sa chambre, au 4e étage de l’immeuble.”
M. Lucien Joseph, qui s’intéresse au phénomène OVNI (et sans qui nous n’aurions probablement jamais eu connaissance de cette affaire) recueillit le témoignage de son épose quelques minutes plus tard seulement, ainsi que celui de sa petite fille, Patricia Richeton, dont il a donné la transcription que voici:
“Le vendredi 8 février 1980, je venais de rentrer du CES de Cugnaux, et j’étais en train de faire mes devoirs dans ma chambre, située au 4e étage du groupe HLM du “Vivier, immeuble sud. La fenêtre de ma chambre offre une excellente vue du côté est de Cugnaux.
Pour me délasser les yeux, je me suis levée et j’ai regardé machinalement par la fenêtre. C’est alors que j’ai aperçu un objet de couleur verte très claire et très brillante, suivi d’une lueur orange. Il était exactement 18 h 23.
Cet objet se dirigeait vers l’est en restant, m’a-t-il semblé, en position horizontale. Je n’ai entendu aucun bruit provenant de cet objet. Il avait la forme d’un gros trait vert, épais et assez long, avec une forme arrondie à l’avant, mais peu visible, et une lueur orangée à l’arrière. Cet objet se déplaçait à grande vitesse. Je n’ai pu le regarder que 2 à 3 secondes, car il me semblait qu’il se coupait en trois parties, peut-être quatre, et sans transition, il a disparu.
J’ai eu très peur, et j’ai appelé. Ma mère, qui se trouvait dans l’appartement, est arrivée aussitôt, mais n’a pu voir le phénomène, qui venait de disparaître. Je n’ai ressenti aucun effet physique particulier, mais j’ai été incapable de conti¬nuer mes devoirs, tant ma surprise et ma stupeur avaient été grandes.
Cinq à six minutes plus tard, j’ai rencontré ma grand-mère, et je lui ai fait part de ce que j’avais vu. J’ai appris alors qu’elle avait également vu la chose, avec les mêmes couleurs vertes et oranges très brillantes, mais non avec la même forme, ce qui n’a rien d’étonnant, les points d’observation n’étant situés ni au même endroit, ni à la même hauteur. Ces deux points sont distants d’environ 1 50 à 200 m, et la hauteur du 4e étage, d’où j’ai observé la phénomène, est de 12 à 13 m.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 200, novembre-décembre 1989.
1980, 11 novembre, autour de Mézel (Alpes-de-Haute-Provence). “C’est M. Jean-Jacques Pastor, de l’ A.E.P.S., qui a transmis à LDLN le dossier dont voici la teneur. Il s’agit de témoignages multiples, quasi- simultanés et dans lesquels les points d’observation sont très proches les uns des autres. On notera que les descriptions, malgré une certaine ressemblance générale quant à l’aspect du phénomène et à sa trajectoire, ne concordent que dans leurs grandes lignes, comme si le phénomène, observé sous divers angles, avait présenté des apparences variées. C’est pourquoi il paraît délicat de tenter une synthèse des observations de ce soir-là.
1er témoignage: Le Chaffaut, 18 h 40; quatre témoins.
M. T. se trouvait chez lui, quelques centaines de mètres au sud de l’intersection de la D.12 et de la D. 17, non loin du carrefour de la D.567, qui mène à St Jurson. Il était en compagnie de trois amis, dans une pièce donnant vers le sud-est.
Lorsqu’une lueur apparut dans le ciel, M. T. et ses amis sortirent sur une terrasse pour observer le phénomène. Ils purent ainsi distinguer trois objets de couleur verte, se déplaçant lentement de l’est vers le sud-ouest: “ça descendait du relais vers Mézel ...”
La lumière était très intense; elle a éclairé la montagne. Les trois objets se suivaient l’un derrière l’autre, le plus grand devant. La grosseur de chacun équivalait à “un quart de lune”, et les distances séparant les objets n’ont pas varié.
Ces objets ont paru évoluer à faible altitude et à faible vitesse. Ils ont plongé derrière la montagne, en direction de Valensole.
2e témoignage: station service de Mézel, entre 18 h 30 et 18 h40 ou 45; trois témoins.
Mme X. servait de l’essence lorsqu’elle aperçut en face d’elle une boule blanche très brillante . qui semblait venir du Mont Denis, ou de Barrème: et se diriger vers Valensole.
Une Jeep découverte était arrêtée à la pompe. Ses occupants avaient froid, mais le conducteur se précipita et traversa la route pour mieux observer le phénomène. Dans une autre voiture, il y avait Mlle P., commerçante à Digne.
Au moment de l’observation, il y eut une coupure de courant. Tout s’éteignit un instant, et les pompes disjonctèrent. La pompiste dut aller les réenclencher.
La trajectoire paraissait descendante, et le phénomène n’émettait aucun bruit.
3e témoignage: La Cornerie, près du pont des Duyes, vers 1 8 h 30 ou 1 8 h 35; deux témoins.
M. et Mme D. circulaient en voiture, en direction de Digne, lorsqu’à hauteur du pont des Duyes, ils virent “un halo lumineux derrière un nuage”. Ce halo commença à se déplacer très rapidement, puis parut ralentir pour amorcer un virage d’environ 90°. A ce moment, les témoins, qui avaient garé leur véhicule sur un parking pour mieux observer le phénomène, remarquèrent qu’il y avait en fait quatre objets, ou quatre “lumières”, le premier ayant d’abord caché les autres, plus petits.
Voici la description donnée par Mme D: “Au départ, il y avait un halo lumineux verdâtre, entouré de jaune vif. En accélérant, cela s’est transformé en une espèce de triangle verdâtre, un peu comme une aile delta. Puis l’objet a ralenti pour amorcer le virage, et là j’ai vu qu’il y avait quatre objets du même type, avec derrière eux deux espèces de pointillés, de la même couleur”.
Quant à M. D., il ajoute: “L’espèce de halo lumineux était fixe, puis il a accéléré en gardant la même forme. Au freinage, il s’est mis à tourner, et j’ai remarqué qu’il y avait quatre objets identiques au premier, dont les tailles allaient en décroissant. C’étaient des boules vertes entourées de jaune vif.”
Le phénomène était silencieux, et évoluait à basse altitude; il a éclairé la sommet de la montagne, en passant devant. La trajectoire, après le virage, était rectiligne. La chose s’est éloignée en direction de Valensole, à une hauteur qui pouvait être de 600 m par rapport au sol, la distance d’observation étant estimée à 1 km.
4e témoignage: Châteauredon, vers 18 h 45; deux témoins.
M. Bernard Bret descendait du Col de l’Orme vers Châteauredon, en compagnie de sa femme et d’un ami, M. Gaston Ambrais. Ils aperçurent dans la nuit deux points lumineux séparés, sans distinguer de masse entre eux. Il y avit un feu bleu en tête et un feu vert en queue. Ils se trouvaient à la verticale du vallon de St Jean, se dirigeant à basse altitude du sud-est vers le nord-ouest, horizontalement et lentement.
Trois à quatre secondes plus tard, ces feux crépitèrent ainsi que des pétards de feux d’artifice en fin de combustion, puis ils s’éteignirent avant d’atteindre l’horizon barré par les collines. 5e témoignage: Aiglun, Les Carmes, vers 18 h 30 ou 40; deux témoins.
M. N. se trouvait à la clinique des Carmes, où il tenaitcompagnie à son ami, M. B., qui prenait son repas. Par la fenêtre, il contemplait, en direction du Coussan, le ciel nuageux par endroits. Soudain, il vit apparaître ce qu’il prit tout d’abord pour “un avion qui allait s’écraser”.
Les deux hommes ouvrirent alors la fenêtre, et voici ce qu’ils virent: selon M. N., une très forte lumière rouge, un espace, une lumière blanche, avec une espèce de fuselage réunissant les deux, tandis que M. B. parle d’une boule d’un vert très intense, lâchant des “morceaux” qui s’éteignaient immédiatement sur place.
La trajectoire était courbe, et à basse altitude. Elle allait du Bas du Coussan vers Mézel. L’observation dura environ 7 ou 8 secondes. Les témoins n’entendirent aucun bruit. Mais sans doute faut-il noter, avant tout, la profonde différence entre les descriptions, pourtant précises, fournies par deux témoins situés presque au même endroit, observant le phénomène par la même fenêtre.
6e témoignage: Aiglun, ferme des Molières, vers 18 h 15; deux témoins.
Deux retraités âgés d’une soixantaine d’années, M. et Mme Vincent, qui circulaient en voiture, aperçurent une boule lumineuse qu’ils prirent tout d’abord, malgré sa couleur vert clair, pour la lune. Mme Vincent, qui ne conduisait pas, put mieux l’observer et comprit très vite qu’il s’agissait d’un phénomène insolite.
La trajectoire était régulière, rectiligne. Les dimensions apparentes de l’objet correspondaient au”quart de la pleine lune”. Les conditions météorologiques étant bonnes, avec un ciel étoilé, la visibilité était excellente. A la vue du phénomène, Mme Vincent ressentit comme “une drôle d’impression”.
7e et Be témoignages.
Il existe encore deux descriptions, hélas peu précises, qui viennent compléter les précédentes.
A Mi-Coussan, 3 km au nord de Mézel, un lecteur du Méridional habitant les Ajoncs observa vers 19 h, et pendant une vingtaine de secondes, “une lumière verte venant de Mi-Coussson et se déplaçant en direction du Chaffaut”. On retrouve donc, ici, la direction est-ouest, ou nord-est - sud-ouest signalée par les autres témoins.
Enfin, beaucoup plus loin vers l’ouest, au Pontet (banlieue nord-est d’Avignon), plusieurs personnes, dont un homme connu de l’enquêteur, observèrent”une traînée vert-amande avec, en queue, une traînée orange”. L’ensemble se déplaçait à grande vitesse, sur une trajectoire rectiligne, à une altitude estimée à 3 km, et disparut en direction de Marseille. L’heure indiquée est 18 h 30, et l’on sait seulement qu’à Avignon aussi, le temps était beau ce soir-là, avec un ciel dégagé.
Il y eut encore un témoin, à Aiglun; c’est M. B.F., mais nous ne disposons pas de son témoignage, probablement peu précis. Ce que nous savons, en revanche, c’est qu’il fit encore une observation le lendemain matin, 12 novembre, vers 7 h: il vit un objet en forme de dôme, “comme un croissant de lune”, stationnaire du côté du soleil levant. Au bout d’un moment, l’objet bascula sur la tranche et partit à très grande vitesse en direction de Barrème. Il paraissait très éloigné, et avait une couleur jaunâtre tirant sur le blanc. L’observation dura 3 ou 4 minutes.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 200, novembre-décembre 1989.
1981, 26 novembre, Fontenay-le-Comte (Vendée). “Pendant une quinzaine de secondes vers 19 h 15, à Fontenay-le-Comte
l‘éclairage électrique a été saisi de tremblements très prononcés, et l‘on entendait de brèves détonations. Puis la lumière a disparu. Notemment sur la Rocade et le quartier ouest. Des témoins ont aperçu comme des boules de feu direction d’Ausay soit du sud-ouest. L’ E.D.F. cherchait aussi l’origine de ce phénomène mystérieux avant d’effectuer le dépannage .” Source : Ouest- France du 27 novembre 1981.
1982, 23 janvier, à Ingre (Loiret). “2 gendarmes du peloton autoroutier Paris-Province ont observé vers 4 h du matin, alors que la nuit était bien noire, un objet de forme allongée gris-blanchâtre sans éclat. Cependant le sol paraissait éclairé dans l’axe de son déplacement, sens de l’autoroute Nord-Sud. Les deux gendarmes arrêtés sur les bas côtés ont observé pendant un moment puis ont vu s’estomper peu à peu le phénomène. Le 17 Janvier 1982 une habitante d’Ingre aurait elle aussi fait une observation similaire.” Source : Centre-ouest du 27 janvier 1982.
1982, novembre ou décembre, Bourg-Blanc (Finistère). “Béatrice Jolivet a transmis à LDLN le récit que voici. Le témoin, prénommé Michel, préfère rester anonyme.
“J’attends, avec un ami, un collègue de travail qui doit arriver de Paris, en vue de l’aider à déménager quelques bricoles. Nous patientons depuis un bon moment à un croisement de routes (axe Brest- Bourg Blanc- Paris). Notre homme n’arrivant toujours pas, nous décidons d’avancer un peu plus en direction de Paris, dans l’espoir de le repérer plus rapidement, d’autant qu’il circule à bord d’un très vieux modèle Peugeot (202, je crois), et qu’il ne peut guère dépasser les 80 km/h (ceci explique notre patience). Finalement, il empruntera un autre itinéraire, et nous ne le rencontrerons pas. Quoi qu’il en soit, nous nous arrêtons sur un dégagement en bordure de route, et nous stationnons là, moteur en marche pour bénéficier du chauffage, en vue de reprendre notre guet.ll doit être aux environs de 0 h ou 0 h30, quand un petit incident se produit: le fourgon cale, mais jusque là, rien d’étonnant, en raison de l’état de ce vieux Citroën tôlé, fort mal en point. Nous nous efforçons de le redémarrer, sans succès; plutôt que de noyer le moteur, nous sortons en vue de faire quelques pas, pour nous réchauffer. C’est à ce moment précis que nous apercevons au-dessus de nos têtes, à très basse altitude, un engin assez volumineux, de forme plutôt circulaire, et se mouvant un peu comme par rotation sur lui-même (c’est une impression). Les lumières émises tirent davantage sur le vert et l’orange. L’observation dure quelques secondes, puis l’objet disparaît dans le creux d’un val¬lon, derrière une barrière naturelle d’arbres.
Sur le coup, nous sommes un peu interloqués, mais la présence toute proche de l’aéroport de Brest-Guipavas rassure bien vite nos esprits cartésiens. Il ne pouvait s’agir que d’un avion en approche pour l’atterrissage! Pourtant, un indice apparemment banal, mais de poids, ébranle quelque peu notre certitude: aucun vrombissement de moteur, aucun bruit de réacteur, qu’il eût été normal d’entendre ... Le silence remplissait la nuit ... La camionnette a redémarré aussitôt après le passage de l’engin.”
Un croquis accompagnant ce récit indique que les témoins se trouvaient un peu au sud de l’agglomération de Bourg-Blanc, et que la chose contourna leur position d’ouest en est, par le nord, pour disparaître en direction de Gouesnou.
Etrange “avion”, de forme circulaire, qui n’émet aucun bruit! Le moteur du camion cale lorsqu’il passe, ne redémarre qu’ensuite... c’est quand même suspect, d’autant plus que le trafic, sur l’aéroport de Brest-Guipavas, est généralement nul à cette heure avancée de la nuit. Il faut vraiment beaucoup d’imagination pour voir dans ce cas le passage d’un avion.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 200, novembre-décembre 1989.
1987, 31 janvier, La Chapelle-la-Reine (Essonne). M. Edmond Diemer rentre chez lui, accompagné de son épouse. Il est minuit et il observe, au nord-ouest de la route qu’il
emprunte, un magnifique météore. Il le voit
d’ailleurs s’écraser dans un champ. Le lendemain, il part à la recherche de la météorite.
Le sol du chemin de campagne est gelé, et il
scrute les champs avec patience. Il faut dire
que ce retraité est passionné d’astronomie et suit des cours de planétologie à Paris VII. Un coup de klaxon retentit derrière son véhicule. Il s’agit de la gendarmerie. Il apprend alors qu’il était suivi depuis le matin. En effet, une maison avait été cambriolée par deux fois par
un individu conduisant sur ce chemin
exactement le même modèle de véhicule, une Renault 5 bleue !
1987, 21 août, dans les Antilles. “FORT-DE-FRANCE (LES ANTILLES). 21 août 1987. Vers 20 h 30, de nombreux Martiniquais, un pilote d’avion et le personnel de la tour de contrôle de l’aéroport du Lamentin ont observé 4 points lumineux se déplaçant suivant la direction Nord-Sud. Ce même phénomène a été observé un peu plus tard par la tour de contrôle de l’aéroport de Ste-Lucie, de St-Vincent et de Barbade. L’observation aurait duré 30 à 40 secondes. D’autres témoins font état d’une boule principale rouge entourée de 7 points lumineux.” Source : La Nouvelle République du 3 septembre 1987.
1987, 29 septembre, Dargnies (Somme). “Date : le mardi 29 septembre 1987. Heure : 20 h 58
Conditions atmosphériques : ciel dégagé, vent nul.
Lieu : Dargnies 80570.
Observateur : BECQUET Jules, 10, rue Curie, 80570 DARGNIES.
Je me trouvais à ma barrière, lorsque je vis dans le ciel, au sud, à environ 25° d’élévation par rapport à l’horizon, une boule lumineuse très blanche, se déplacer rapidement dans le ciel, vers l’ouest. Je me suis avancé dans la rue, afin de mieux la voir, elle se déplaça sur un angle horizontal de 90° en 3 secondes environ et disparut derrière les toits l’usine longeant la route. Environ aux 3/4 de l’observation, elle accéléra encore en lançant une gerbe d’étincelles rougeâtres, qui partaient du centre arrière de cette boule. Elle se déplaçait en silence. En effet, j’entendis dans le lointain, le bruit d’un avion de la ligne Paris-Londres, que je venais de regarder passer près de Jupiter.
Pour donner une dimension de l’objet observé, il faisait environ 3 à 4 fois le diamètre apparent de Jupiter. En tant qu’Astronome amateur, j’ai bien souvent l’occasion d’observer la rentrée de météores dans l’atmosphère, ainsi que la rentrée d’étages de fusées (ce qui est d’ailleurs magnifique à voir). Si j’ai attendu 6 jours avant de vous faire cette communication, c’est que j’ai effectué quelques calculs. Tout d’abord, dans mon rapport, je ne mentionne pas d’explosion, mais une gerbe d’étincelles qui partaient du centre arrière. Ce jeu eut lieu, environ aux deux tiers du parcours que j’ai suivi. Venons-en aux calculs que j’ai effectués... En cas de météores, ceux-ci brûlent environ vers 90 km d’altitude, leur vitesse est de : 10 km/seconde pour les météores lents, 40 km/seconde pour les météores rapides. L’angle d’altitude sous lequel j’ai effectué cette observation était environ 25° d’élévation, ceci laisse donc penser que la distance de cet objet était environ 760 km, la distance parcourue serait d’au moins 400 km en 3 secondes, soit 130 km à la seconde. (soit 3 fois plus que les plus rapides). Prenons les calculs en inversant les données Météores lents ; 10 km/secondes soit 30 km en 3 secondes l’atitude serait environ 8 km.
Météores rapides : 40 km/seconde, soit 120 km en 3 secondes, l’altitude serait d’environ 32 km. Dans le premier cas, si c’était un météore, presque toute la France aurait dû le voir. Dans les 2e et 3e cas, l’altitude est trop faible pour un météore. D’où le fait que je vous ai envoyé ce rapport.“ Source : Lumières dans la nuit, n° 285-286, mars-avril 1988.
1988, 1er février, entre 18 h et 22 h, sur une ligne Biarritz-Perpignan. Un météore très lumineux a été observé, essentiellement entre Orthez et Carcassonne. Ce qui aurait dû n’être qu’un phénomène astronomique courant s’est transformé en pluie de météorites. De nombreux journaux régionaux et nationaux ont repris puis amplifié les rumeurs de chutes de météorites. Les habitants du sud-ouest de la France ont apporté, en toute bonne foi la plupart du temps, des morceaux de charbon de bois (des restes de chondrites carbonées…) ou bien encore des galets. Bien sûr, aucune météorite n’est jamais tombée durant cette soirée.
1988, 5 septembre, Yonne. Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1988, vers 1h20, des dizaines de personnes ont observé dans le sud du département, un flash lumineux et ont entendu une forte déflagration. Les témoins habitaient à Auxerre, Courson-les-Carrières, Vermenton, Guillon, Saint-André-en-Morvan. En recoupant ces observations, on constate que le phénomène a été à son paroxysme entre Vermenton, Blannay et Courson-les-Carrières (un triangle représentant une surface de 60 km2). La chute, si elle a eu lieu, se serait
donc produite entre ces trois communes, bien qu’un témoignage indique que le météore est
passé au-dessus de la colline de Givry, à
10 km d’Avallon. Source : l’Yonne Républicaine,
7 septembre 1988.
***
La revue Lumières dans la nuit, n° 295 (Janvier-Février 1989), pages 11 à 13, signale que le 5 septembre 1988, de très nombreux témoins du Morvan, ont pu apercevoir une immense et insolite lueur (rouge, mais aussi verte et/ou bleue), suivie d’une formidable détonation. Résumé de Christian Macé : “Vers les 1 h 20-
1 h 30 du matin. Dans la région d’Avallon, et notamment à Saint-André-en-Morvan (Nièvre), ainsi que dans les six communes de l’Yonne :
Courson-les-Carrières, Vermenton, Guillon, Blannay, Les Isles-Ménéfriers, Nitry.”
***
A Lichères, témoignage notamment de Sylvie, maison templière au centre de Lichères : “Vers 1 h 30, une détonation brusque fait éclater un carreau d’une fenêtre. Sylvie sort dans le parc, et observe la fameuse lueur éblouissante, rouge orange, avec cette fois-ci, et pour la première fois, non pas du vert, mais du bleu. La lueur est auréolée, large, légèrement ovalisée. Durée : 1 à 2 minutes. Les chiens aboient ; tout Lichères est réveillé.”
***
De plus, entre Lichères et Nitry, vers l’immense fermé de La Loge, isolée en pleine campagne, vers 22 h 30 (donc, 3 heures plus tôt !), Mme
T. observe un spectacle magnifique dans le
ciel : une boule rouge monte et descend, en un ballet incessant. L’observation durera 20 minutes !…
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Page 13, cette même revue Lumières dans la nuit, n° 295 affirme : “Aucun doute possible quant à l’origine du BANG de l’Yonne. Le journal Le Populaire du Centre du 8 septembre précise, à propos du phénomène signalé vers 1 h 20, que le même objet a été vu par plusieurs personnes dans la région de Limoges ; il n’émettait alors aucun son audible. Selon Sud-Ouest du même jour, plusieurs personnes ont également signalé le phénomène près de La Coquille. On sait en outre qu’un astronome amateur, M. Michel Franck, circulant en voiture quelque part entre la Côte d’Azur et l’Isère, probablement sur la route Napoléon, a également observé le phénomène, toujours à la même heure.
Enfin, ce phénomène a été observé jusque dans le Jura suisse. L’ensemble des observations faites
vers 1 h 20 est donc, sans contestation possible, imputable à une rentrée atmosphérique, qu’il
s’agisse d’une météorite ou de débris de satellite artificiel. Le fait qu’aucun objet n’ait été retrouvé au sol n’est en rien contradictoire avec cette explication. Il faut savoir (et beaucoup de gens l’ignorent !)
qu’un objet d’une taille de quelques centimètres seulement, qui pénètre à grande vitesse dans l’atmosphère peut produire une lueur visible à plusieurs centaines de kilomètres. Ce n’est évidemment pas l’objet lui-même, qu’on peut voir de si loin, mais la nuée incandescente qui l’entoure, et dont les dimensions sont très supérieures. L’explication que nous proposions en page 40, dans le dernier numéro de LDLN, est donc très vraisemblablement la bonne. Cette observation, évidemment, ne saurait s’appliquer aux observations faites près de Nitry vers 22 h 30 et vers 3 h du matin. On peut donc raisonnablement conclure à une quasi-coïncidence de phénomènes de natures différentes.”
1989, 12 mars, Firmi (Aveyron). Observation d’un objet enflammé suivi d’une trainée sur une trajectoire oblique en direction du sol. Le 12 mars 1989, vers 19 heures 20, une femme observe le passage en direction du sol d’un
objet enflammé suivi d’une trainée dont la
couleur passe du jaune au rouge avant de s’éteindre. Elle a entendu un bruit sourd au moment supposé de l’impact au sol. A l’endroit indiqué supposé de la chute, les gendarmes n’ont rien trouvé. Il s’agit vraisemblablement
de la rentrée atmosphérique d’une météorite.
1989, 17 ou 18 octobre, Caujac (Haute-Garonne). “Roger Gayral nous a fait part de cettte observation, dont il connaît le témoin. A 6 h 15 du matin, un habitant de Muret, qui se rendait en voiture à Saverdun, était à 1 km de Caujac quand il aperçut une “boule de feu” à basse altitude (30 m environ) et à 100 m de lui. La chose s’est allumée et éteinte trois fois en quelques secondes. Sa taille était comparable à celle de la lune. Le témoin a arrêté sa voiture mais n’a plus rien vu.“ Source : Lumières dans la Nuit, n° 200, novembre-décembre 1989.
1989, 26 octobre, entre Pamiers et Benagues (Ariège). “C’est encore Roger Gayral qui nous signale une autre histoire de boule de feu, dans la même région, huit jours plus tard. La Dépêche du 28 octobre signale en effet qu’un habitant de Pamiers, M. Henri Abadie, se rendant jeudi soir à Benagues, vit à travers son pare-brise une boule de feu, rouge, grosse “comme deux ballons de football”, volant rapidement, parallèlement au sol, à 200 m de hauteur. Il était 22 h 18. La chose semblait venir de Pamiers et se diriger, elle aussi, vers Benagues, c’est-à-dire vers le sud. L’observation ne dura que quatre ou cinq secondes. Le témoin arrêta sa voiture, descendit, mais ne vit plus rien. Il fit ensuite part de son observation à la gendarmerie.
La similitude entre cette affaire et la précé¬dente est assez frappante, d’autant plus que les lieux d’observation ne sont distants que de 25 km à vol d’oiseau.” Source : Lumières dans la Nuit, n° 200, novembre-décembre 1989.
1990, Aurillac (Cantal). Une roche, d’abord considérée comme une météorite puis comme une marcassite, a été trouvée en 1990 dans une gravière. Elle est conservée au Muséum des Volcans d’Aurillac.
1991, 3 octobre, Germigny (Haute-Saône). Plusieurs observations ont été faites sur un météore, dans la Haute-Saône, l’Yonne et la Nièvre.
A Jambles, deux personnes voient un objet suivi d’une flamme bleu vert se dirigeant vers le sol.
A Bourbon-Lancy et dans d’autres communes, vers 14h15, des témoins voient tomber un objet rond et rouge suivi d’une trainée, sur une trajectoire descendante au-dessus de la forêt de Germigny. Les autorités mirent en place un dispositif de recherche aérien.
A Saint-Yan, des pilotes en vol constatèrent le phénomène de boule de feu, confirmé par un écho radar.
L’enquête conclut à la chute de météorites. Cette observation se complète d’autres au même moment dans l’Yonne (Isle-sur-Serein) et la Nièvre (Moulins-Engilbert, Pougues-les-Eaux, La Fermeté).
1992, 12 juin, vers 20 h, Saint-Vrain (Essonne). Une météorite serait tombée dans la rue du
Bouchet vers 20 h, selon un rapport de la gendarmerie de Marolles-en-Hurepoix. L’analyse révéla qu’il s’agissait en fait d’un bloc de
marcassite et que cette découverte n’était
qu’un canular.
1993, 22 février, à 22 h 12, Leffincourt (Ardennes). Le réseau européen de surveillance des météores a détecté la chute d’une
météorite en Champagne-Ardennes. Selon les relevés photographiques, la masse de la météorite serait de 2,7 kg. Elle n’a pas encore
été découverte (si elle existe vraiment…) mais serait tombée dans un rayon de 8 kilomètres autour de Leffincourt.
1993, dans la nuit du 11 au 12 août, Volgesheim (Alsace). Dans la nuit du 11 au 12 août 1993,
des habitants de Volgesheim, en Alsace, sont rassemblés pour admirer le ciel à l’occasion de la Nuit des Etoiles. Un témoin observe une boule de feu qui disparaît derrière un bâtiment. Le lendemain matin, son voisin découvre dans son jardin une roche noire d’une masse de 8,3 kg qu’il prend d’abord pour un hérisson (!). Intrigué et surtout effrayé par sa découverte qu’il croit radioactive, il la confie à sa voisine, une médium qui veut créer un musée pour cette pierre qu’elle aurait vue tomber lors d’un rêve prémonitoire... Les journaux régionaux et mêmes les chaînes de télévision titrent un peu hâtivement la découverte d’une nouvelle météorite française. Alain Carion se rend sur les lieux de la découverte et observe attentivement la roche qui n’a rien d’extraterrestre : elle
serait d’origine volcanique et aurait pu être
utilisée comme lest d’un ballon. De plus, le trou
où se serait enfoncé la “météorite” aurait été
confectionné de toute pièce. L’aventure de cette
découverte s’arrête là ; ce n’était qu’un
canular de plus. Source : Le Monde, 17 août 1993.
***
Les Dossiers de veille opérationnelle 1991, ref 20060014/25, Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC) de la direction de la Défense et de la Sécurité civiles du ministère de l’Intérieur mentionnent “3 octobre 1991 : chute d’une météorite en forêt de Germigny (Haute-Saône).”
1994, Dauphiné. Cette météorite a été découverte par le Professeur Zelimir Gabelica* en octobre 1994 dans le tiroir d’un ami collectionneur de minéraux à Naugatuck, dans le Connecticut (Etats-Unis). L’étiquette manuscrite qui accompagnait l’échantillon indiquait “Meteorite, Dauphiné, France”. Il s’agissait d’un talon de 26,88 g dont la face coupée présentait des bords de fusion sur le pourtour, l’intérieur étant plus strié, sans doute par une attaque à l’acide. A l’arrière de l’échantillon était collée une étiquette portant le N° 1171, qui, de mémoire du possesseur de l’échantillon, devait correspondre à un numéro de catalogue d’un marchand de minéraux du Massachussets et devait dater des années 1960.
Intrigué, Zelimir l’échangea contre des pépites d’or et la ramena en Europe afin de l’expertiser. En 1995, il eut l’occasion de la montrer à P.
Pellas et C. Perron au Museum d’Histoire Naturelle de Paris, qui, après un bref examen visuel, confirmèrent qu’il s’agissait bien d’une sidérite mais l’assurèrent qu’aucune chute météoritique n’était répertoriée dans le
Dauphiné (à l’époque, seule une autre sidérite,
La Caille (IRUNGR Om), était reconnue en France). Après la Révolution Française, le Dauphiné, vaste région, fut découpé en trois Départements (Isère, Hautes-Alpes et Drôme), ce qui rend la localisation géographique de
cette météorite d’autant plus imprécise.
Le mystère reste entier sur l’époque de la chute. Pourrait-il s’agir d’une des chutes observées dans ces trois départements depuis plusieurs siècles ? Si l’on remonte dans l’Antiquité, Pline l’Ancien, dans son Histoire Naturelle (tome II, chapitre 58) mentionne avoir vu une pierre tombée du ciel (lapis ex coelis) dans le pays des Voconces, une tribu vivant dans la partie méridionale du Dauphiné. De quoi faire rêver
à la découverte de cette météorite antique
mais il n’y a bien sûr aucune preuve de tout celà.
Une analyse métallographique plus poussée de l’échantillon, réalisée par E. Dransart (EMTT) en 2002, indique qu’il s’agit d’une octaédrite
grossière de type Og. La teneur en nickel
est proche de 7 %. On a détecté des traces de phosphore sous la forme de cristaux de schreibersite. Enfin, la structure extraterrestre
a été modifiée de manière artificielle par chauffage. On peut imaginer que la météorite a été utilisée dans une forge… Faute de documentation complémentaire quant à
l’endroit où ce fer fut trouvé, cette identification ne suffit pas à classer cet échantillon comme nouvelle météorite française.
Le talon pèse actuellement 25,24 g, ce qui, sauf trouvailles complémentaires, en fait la masse totale.
* Organisateur de la Bourse aux Météorites d’Ensisheim
1994, 1er février, à 16 h 10, Charleville (Ardennes). Dans son atelier, un ouvrier d’une entreprise de
volets roulants, voit tomber à ses pieds un fragment de métal qui vient de traverser le toit. Après une enquête menée par un passionné de météorites de la région, il s’avère qu’un ferronnier voisin avait fait appel à des artificiers pour pulvériser des blocs de métal de 100 tonnes et que ce qui avait été pris pour une météorite
était en fait un morceau de métal qui avait été éjecté lors de l’explosion.
1994, 31 juillet, Jard sur Mer (Vendée). Le
6 août 1994, un habitant de Jard sur Mer se rend à la Gendarmerie. M. D., retraité, déclare : “Je suis propriétaire d’une résidence secondaire. Le 31 juillet 1994, vers 07 heures, à la suite d’une nuit d’orage survenue au court de la nuit, je suis allé dans mon jardin afin de ramasser des escargots. Alors que je me trouvais sur la pelouse, qui se trouve tondue très ras et qui est jaunie par la sécheresse, j’ai aperçu sur une surface de quelques mètres carré des cratères de dimensions variables dont le pourtour herbeux était brûlé. A l’intérieur de ces cratères, j’ai découvert de petits morceaux ressemblant à du minerai et j’ai pensé qu’il pouvait s’agir de météorites. J’ai ramassé ces petits minerais et je les ai stocké à mon domicile. J’en ai parlé à mon entourage et c’est une de ces personnes qui vous a prévenu. Les constatations concernant ces faits ont été effectuées à mon domicile. Je reconnais que vous voulez saisir ces météorites, je ne m’y oppose pas mais, je conserve six d’entre elles, une de 50 Grs, une de 20 Grs et quatre de 10 Grs. Je vous remets donc dix petits morceaux de ce minerai afin que ces derniers soient expertisés. Je n’ai rien d’autre à déclarer concernant cette découverte, aucun dégât n’est à déplorer à mon domicile.”
1995, août, Vialas (Lozère). Un météore lumineux a été observé pendant quelques secondes depuis le hameau de Castagnols, au-dessus de Vialas. Le bolide aurait éclaté derrière la montagne du Ventalon, au sud, et le bruit caractéristique de la fragmentation aurait été entendu. Je rappelle qu’il est impossible de déterminer le point de chute d’un météore s’il n’y a pas de triangulation (c’est-à-
dire l’observation simultanée et documentée par trois témoins, assez éloignés les uns des autres).
1996, 21 novembre, 13 h, Annecy (Haute-Savoie). Une violente explosion secoue la région d’Annecy et plus précisément les environs de la ville de Thônes. Les autorités françaises prennent l’affaire très au sérieux : 200 pompiers et gendarmes sont déployés. On pensa d’abord à un avion de chasse s’étant écrasé dans les montagnes car un exercice impliquant un escadron de Mirage III-C se déroulait à ce moment précis. A 18h, le dispositif était levé.
De nombreux habitants de la région ont affirmé avoir vu une boule de feu très brillante dans le ciel. On est quasiment sûr qu’il s’agit de l’explosion d’une météorite à faible altitude. Elle n’a pas été découverte.
1997, 4 février, 18 h 30, Narbonne (Pyrénées-Orientales). Un pilote de ligne au volant de sa voiture a aperçu un météore qu’il décrit comme une boule de couleur verte suivie d’une traînée lumineuse, en train de se consumer dans une gerbe d’étincelles, pendant une dizaine de secondes. Le même phénomène a été observé depuis le sol également sur l’autoroute Toulouse-Montpellier, à Claira (Pyrénées-Orientales). Des personnes habitant dans les
Pyrénées et à Toulouse ont entendu des détonations. France Soir dans son numéro du 10 février 1997 publie l’article suivant : “Un pilote de ligne d’une compagnie intérieure a affirmé samedi à Montpellier avoir “aperçu une lumière verte incandescente” mardi dernier à hauteur de Narbonne (Aude) alors qu’il était au volant de sa voiture sur l’autoroute Toulouse-Montpellier. Il a distingué cette lumière verte “beaucoup plus importante que celle d’un avion et qu’une étoile filante, très clairement et très nettement pendant une dizaine de secondes.” Elle s’est ensuite éteinte, en laissant derrière une trace de fumée blanche. Il pourrait s’agir d’un objet rentrant dans l’atmosphère en train de se consumer. Le phénomène lumineux avait été observé par les habitants de la région.” Autres sources : L’Indépendant, 10 février 1997 et 13 février 1997. TF1, 9 février 1997.
1997, 7 février, Tarn-et-Garonne. “Boule verte dans le ciel. Bizarre : une boule de couleur verte qui, ont expliqué plusieurs témoins, s’est désintégrée dans une gerbe d’étincelles, a été observée mardi à la tombée de la nuit dans le ciel du Tarn-et-Garonne. Les recherches par les gendarmes de Valence-d’Agen n’ont rien donné: pas la moindre trace au sol d’un engin venu d’ailleurs. Le phénomène lumineux s’est produit sur un axe Auvillar-Montauban dans le sens est-ouest.”
1997, 11 avril, Chambéry-le-Vieux (Savoie). Dans la nuit du 11 au 12 avril, une voiture est
frappée par un objet incandescent. Les radios
parlent un peu hâtivement d’une météorite. Le
samedi 12, Alain Carion est sur les lieux et
ramasse une sorte de poudre noire. Il
s’agissait simplement d’un feu de Bengale… Sources : A. Carion, The Pseudo-Meteorite of
Old Chambery. Meteorite !, Vol. 3, p. 28-29, 1997.
1997, entre la Sarthe et l’Orne. Une grosse météorite de fer (environ 70 cm sur 40) aurait
été trouvée en 1997 par des chercheurs de météorites qui revenaient de Bretagne ou de Normandie vers Paris, en soirée. Il se sont arrêtés le long d’une route1 longeant la limite entre la Sarthe et l’Orne, près d’Alençon. Ils auraient découvert cette météorite sans noter le lieu exact - il faisait nuit -
avant de rentrer vers Paris. Il conviendra de rester prudent face à un tel témoignage. La découverte fortuite d’une météorite en pleine campagne et de nuit me semble assez peu probable, et en particulier une telle masse de fer… De plus, comment les découvreurs ont-ils procédé pour lever cette masse de
170 kg ? Il s’agit à coup sûr d’une météorite de fer mais il conviendra, lorsque l’analyse aura été effectuée, de vérifier d’éventuels liens avec d’autres météorites de fer trouvées ailleurs… La météorite a été exposée en 1998 dans la collection du Musée de l’Ecole des Mines, à Paris ou bien encore à la Bourse aux Météorites d’Ensisheim en juin 2009.
Voici un résumé de l’expertise effectuée au sein du laboratoire d’EMTT en juin 2014 par Emmanuel Dransart.
Météorite ferreuse Octahédrite.
Taille de grain grossière (1 à 3,5 mm) : type Og.
Présence de phosphure de nickel : schreibersite, rhabdite.
Teneur moyenne en nickel :
6,98 %
0,48 % de cobalt
0,22 % de phosphore
Ligne ou bande de Neumann dans les grains de Kamacite.
La classe structurale et chimique des
principaux éléments se rapproche d’une météorite de type Meteor Crater (USA), Campo Del Cielo (Argentine) ou Odessa (USA). Elle ne correspond pas aux trois autres météorites françaises homologuées :
Saint-Aubin, La Caille et Mont Dieu.
(1) Probablement la Nationale 12 ou la Départementale 30 entre Assé-le-Boisne et Alençon.
1997, Chartres (Eure-et-Loir). Emmanuel Dransart, du laboratoire EMTT, m’a relaté avoir
étudié il y a quelques années une météorite métallique qui avait été récupérée par un particulier après une affaire de décès et d’héritage dans une ferme de la région ouest de Chartres. Il s’agit d’une ferreuse Og. Cette météorite n’a à priori rien à voir avec la
météorite de Saint-Aubin ou une autre météorite ferreuse de ce type découverte en France.
Le chercheur n’a pas fait d’investigation pour la faire classifier comme authentique météorite française car les éléments irréfutables
manquent pour confirmer ces faits.
L’ancien propriétaire et découvreur de cette météorite est décédé et Emmanuel Dransart ne l’a jamais connu. Cette personne passionnée
par l’Afrique avait fait des expéditions au
Kenya et en Afrique subtropicale mais ne
collectionnait pas spécifiquement les météorites.
Cette météorite peut tout aussi bien être française que provenir d’un autre pays.
2 possibilités ont été formulées : soit il s’agit
d’une authentique découverte sur la région
de Chartres faite par hasard ou alors un
fragment rapporté au cours de l’un de ses
voyages. La pièce fait tout de même dans les
50 kg !
Le nouveau propriétaire qui avait commandé l’expertise à Emmanuel Dransart n’a jamais pu lui confirmer sa provenance véritable. Il voulait simplement savoir si ce bloc de fer qui l’avait intrigué et qu’il avait récupéré suite à ce décès était réellement une météorite.
Les recherches sur l’origine de cette masse ferreuse se poursuivent. La coupe révèle aussi la présence de nombreuses inclusions qui peuvent correspondre à de la troilite.
Les examens métallurgiques réalisés par Emmanuel Dransart chez EMTT sur une plaque
de 30 g ont donné les résultats suivants :
Météorite ferreuse de type Octahédrite grossière Og.
Composition chimique :
Nickel : 7,65 %
Cobalt : 0,35 %
Phosphore : 0,41 %
La composition et structure sont différentes des 3 autres ferreuses françaises homologuées.
1999, 25 juillet, 5 h 30, Loire Atlantique. “Avec le guide Félibien, retour sur un matin calme, au cours duquel une apparition eut lieu dans les cieux. Au fil d’un entretien souriant, Félibien, le guide des mystères de Loire-Atlantique, nous plonge dix ans en arrière, un dimanche matin.
Vous croyez aux ovnis ? A chacun ses croyances et ses envies de petits hommes verts. Blague mise à part, il s’est bien passé quelque chose d’inhabituel le dimanche 25 juillet 1999 à 5 h 30 du matin. Plusieurs témoins et pas des moindres peuvent vous le confirmer.
Dites toujours... La nuit était calme, le ciel dégagé et, jusqu’à preuve du contraire, la station Mir n’était pas en perdition. Deux automobilistes, si j’en crois les rapports de l’époque, Vincent Moinard, 24 ans et son ami Mathias Guibert, vont témoigner dans les colonnes de Presse-Océan. Ils ne sont pas en « guinguette » si ça
peut vous rassurer.
Et alors, ils ont vu quoi exactement ? Ils ont vu
une étrange grosse boule dans le ciel aux environs de Savenay. De couleur vert fluo, elle avait la taille d’une voiture. En revanche, elle n’éclairait pas autour d’elle. Elle filait à grande vitesse.
Cela va durer longtemps ? L’apparition a lieu durant à peu près quatre secondes. Pour Mathieu, ce n’était pas un problème de ligne à haute tension, c’était bien au-dessus de la forêt.
Qui sont les autres témoins ? Nous avons un gendarme, Serge Auffret, qui travaille alors à la brigade de Savenay. Ses propos rejoignent ceux de Vincent et Mathias. Je le cite : « Je roulais sur la nationale 125 dans le sens Vannes-Nantes avec un gendarme adjoint. Nous étions en patrouille de sécurité pour le week-end des grands départs. J’ai aperçu sur ma gauche, plein nord, une boule de feu rouge et verdâtre, durant environ trois secondes. Il y avait une fumée importante, c’était énorme, situé à environ cinq kilomètres de la voie express. Au début j’ai pensé qu’il s’agissait d’une étoile filante, on en voit régulièrement. Je pense plutôt à un fragment de météorite »”. Source : Presse Océan,
25 juillet 2009.
***
“Une météorite, ça paraît plausible ? C’est aussi la version d’un journaliste de France Bleu Loire Océan, Bertrand Pidance. Il estime que cela ressemblait à une météorite qui pénètre dans l’atmosphère puis qui disparaît en quelques secondes. Deux chasseurs, Alain Mengy et Patrick Rivet, au lieu-dit Le Migron, près de la commune de Frossay, confirment à leur tour : la taille approximative était de cinq, six mètres. La boule se situait à environ 1 000 mètres de hauteur et sa trajectoire se traduisait par une courbe oblique descendante. Il y avait une grande traînée jaune et blanche intense. Elle a disparu d’un coup comme si elle s’éteignait.
Dites-moi, ça en fait du monde au balcon à
5 h 30 un 25 juillet ? Comme quoi, il y a
beaucoup de lève-tôt et de couche-tard !
La conclusion ? On n’a pas vraiment de réponse. Peut-être qu’un jour, un promeneur tombera sur une météorite dans un champ ou une vieille carcasse de soucoupe volante, allez savoir...”
1999, 27 octobre, Ile de Batz (Finistère). Une météorite est tombée à 8 h 15 précisément à
100 m d’un chalutier qui naviguait à un mile
au sud-ouest de l’île, à proximité des Basses-Plates. Le phénomène est très courant
et n’a nullement inquiété le patron-pêcheur.
Plusieurs témoins alertèrent les secours, croyant
que la trace lumineuse du météore était une
fusée de détresse. Source : Ouest-France, 28 octobre 1999.
Dans les années 1990, Lucs-sur-Boulogne (Vendée). “Il y a quelques années seulement, un agriculteur de la Rogerie [village des Lucs], M. Serge Rousseau, découvrait, en labourant son jardin, une étrange pierre calcinée mais très lourde (de la taille d’un œuf de poule). Après l’avoir essuyée, il se rendit compte qu’elle était extrêmement brillante. En effet, certaines météorites appelées “sidérites” sont constituées d’un mélange de fer et de nickel. Chose curieuse, après des années, elle ne s’oxyde pas, est toujours aussi brillante, et elle est aimantée ! 150 ans après celle de Rocheservière (à 200 m
des Lucs, rappelons-le), la commune des Lucs-
sur-Boulogne a peut-être sa météorite.” Source :
Lucus, N° 8 de 1998. D’après la photo, il s’agit d’antimoine.
2000, Bully (Rhône). Des convives attablés au château de Bully observent une lueur dans le
ciel qui descend rapidement entre deux
maisons, à une soixantaine de mètres de distance. Après quelques recherches, on découvrit une roche volcanique dans le cimetière communal. C’était un canular.
2000, nuit du 30 au 31 juillet, Orgères (Ille-et-Vilaine). Un paysan prétend que sa grange a
été incendiée par la chute d’une météorite. L’enquête des experts n’a rien révélé pour le moment. “La chute d’une météorite ou d’un débris de satellite sur une voie-express près de Rennes pourrait être à l’origine d’un incendie qui a détruit deux entreprises en début de semaine. Un témoin avait appelé les gendarmes pour leur signaler la chute d’un objet incandescent sur le secteur d’Orgères, près de Rennes, où a eu lieu l’incendie, dans la nuit de dimanche à lundi. Au contact de l’atmosphère, une météorite ou un débris de satellite deviennent incandescents, mais il est rarissime que cela provoque un incendie.” L’Est Républicain (06/08/2000).
2000, 27 août, vers 23 h, Strasbourg (Bas-Rhin). Plusieurs personnes ont pu observer à vingt kilomètres de Strasbourg ce qu’ils ont ensuite décrit comme un “météore vert”. Le temps était orageux mais seuls des nuages couvraient le ciel. La trainée lumineuse a duré quelques instants et les témoins eurent l’impression que le météore avait explosé ensuite derrière un nuage. Voici un témoignage :
“Je réside en France, plus particulièrement à Strasbourg. Dans la nuit du 27 au 28 Août 2000, vers 23:00, je me trouvais en compagnie d’amis sur la route, à 20 km de Strasbourg. Le temps était orageux mais cependant aucun éclair n’était apparu, seuls des nuages couvraient le ciel. Tout à coup, une lueur a zébré le ciel, pareille à une grosse étoile filante verte, et, ne perdant pas de sa vitesse, nous avons eu l’impression qu’elle avait explosé derrière un nuage, explosion qui produisit une faible lueur verte.”
2000, 22 septembre, 21 h 15, Chauny (Aisne).
Après avoir quitté Chauny, 5 km avant Cerny-en-Laonnois, un couple roule tranquillement vers Reims. La passagère observe au loin un globe orangé et avertit son mari. Le bolide se rapproche d’eux à une vitesse prodigieuse, légèrement par la gauche (est). Il passe au-dessus d’eux, à une altitude estimée à 300 mètres. La passagère se retourne alors et voit disparaître l’objet à l’horizon. Aucun bruit n’a été perçu, et il est possible que l’altitude de passage soit bien plus élevée.
2000, 3 novembre, ouest de la France. Plusieurs témoignages ont été déposés sur des forums de discussion.
“A681 France : Observation d’un phénomène météorologique que je vous transmets pour information.
Source: Météonet.
Nous sommes le vendredi 3 novembre 2000 ; il est environ 20H10. Moi, ma femme et mes 2 enfants de 10 et 12 ans, rentrons vers Rouen sur la route Brionne-Rouen. Nous sommes à la hauteur des grands ronds-points sur cette route, dont l’un dessert la ville de Bosc-Roger. Au travers du pare-brise de la voiture, je regarde la route éclairée par les phares de la voiture, et nous pouvons voir plus haut dans le ciel, des étoiles ; le ciel est quelquefois traversé par des nuages, mais la visibilité du ciel étoilé est très bonne.
Nous voyons alors dans le ciel de facon très claire, un point très lumineux se déplacer d’est en ouest. Sa taille, beaucoup plus grosse que celle d’une étoile filante (10 fois plus ?), me fait penser à un avion qui se déplace. Il semble en effet que l’altitude de ce point lumineux n’est pas très élevée. Sa vitesse me semble lente, équivalente à celle d’un avion, plus lente que celle d’une étoile filante ; ce point lumineux a dû mettre 2 secondes pour passer du coin haut droit de mon pare-brise pour arriver au coin mi-haut gauche. Sa luminosité était intense, tirant plutôt sur le vert pour moi, plutôt bleue selon mes enfants et ma femme, et comme je suis un peu d’accord avec eux, disons alors bleue turquoise.
Sa trajectoire était assez rectiligne, peu incurvée vers le bas, presque horizontale, légèrement descendante. Aucun bruit apparent n’était perceptible, le bruit de moteur de mon véhicule n’est pourtant pas très fort. Sa luminosité était constante sur tout son parcours, et il me semble qu’à plusieurs reprises (2 ou 3), quelques légers crépitements de lumières se sont produits. Sa trajectoire semblait le faire aller sur des constructions qu’on percevait sur l’horizon noir. J’ai pensé au risque encouru par ces constructions si cet objet tombait dessus. Mais bien avant de toucher le sol ou qui que ce soit, encore à une hauteur correspondant à mi-hauteur de mon parebrise, cet objet s’est “éteint” en semblant crépiter une dernière fois avec des étincelles s’éteignant rapidement.
Ma perception de ce phénomène est qu’il s’agit d’un météorite, ce qui corroborerait la taille du point lumineux, sa couleur, ses quelques crépitements. Par contre, cela m’interroge sur sa vitesse “lente”, sa trajectoire plutot horizontale et le fait qu’il “s’éteigne” de facon quasi-instantanée.”
“A682 France : Observation d’un phénomène.
Je voudrais vous faire part du témoignagne suivant qui vient soutenir le témoignage ref A681, car il s’agit du même phénomène observé à la même heure ou environ.
Vendredi 3 novembre 2000 entre 20h et 20h30, je roulais en direction de Villiers au Bouin commune située entre Chateau la Vallière et le Lude dans le 37 (Indre et Loire), donc direction nord-ouest, j’étais accompagné de mon fils de 15 ans, quand sur notre droite en hauteur, est apparu un phénomène curieux (le ciel était parfaitement clair, très étoilé) une boule de feu a traversé le ciel en direction du nord. C’était plus gros qu’une étoile filante, et on a pu l’observer pendant 10 secondes environ le plus gros de cette boule était d’un vert clair suivi d’une trainée de flammes jaunes avant de disparaitre , je n’ai pas entendu de bruit, car l’autoradio fonctionnait. Au début on a pensé a la chute d’un avion, car on avait l’impression que l’objet était assez près, mais il n’y a eu aucune explosion dans les environs surtout que là ou on était la campagne était dégagée, je pense qu’il doit s’agir d’une grosse météorite, je suis content de savoir que quelqu’un d’autre a pu observer ce phénomène dans une autre région, et j’aimerai savoir si d’autres personnes ont vu ce phénomène.”
2000, 9 décembre, 22 h 57, Roubaix (Nord). Deux jeunes frères observent par le velux de leur chambre à coucher une boule de feu de couleur bleue-jaune avec une trainée bleutée. Il semblait chuter et fut visible pendant environ trois secondes avant de disparaître.
2000, 28 décembre, Auron (Alpes-Maritimes). Après avoir traversé le ciel des Alpes-Maritimes, une météorite se serait écrasée près de la station de sports d’hiver d’Auron. Aucun objet céleste n’a encore été trouvé, officiellement… Selon mes sources, il pourrait s’agir d’un engin militaire qui se serait écrasé et qui fut récupéré en toute discrétion. Astronomie Magazine, dans son n° de février 2001 publie un article sur cette étrange affaire : “Observation éphémère, Col St Jean, Alpes-de-Haute-Provence, 16h56 TU, le 28-12-2000.
Une boule de feu, une étoile filante vient de traverser le ciel. Son parcours d’environ 120°, du nord en direction du SSW, vient de s’achever à 30° au-dessus de l’horizon. Dans le crépuscule naissant, l’intensité du phénomène a été tout aussi remarquable que sa durée. Quatre secondes de lumière et de couleur : l’objet blanc-jaune (couleur soleil), avec la vitesse d’une léonide a laissé quatre fragments de magnitude visuelle comparable à celle de Vénus, d’un orange marqué (Aldébaran), trois côtés est, un côté ouest. Puis l’éclat final, d’une magnitude supérieure à – 15, dans un panache blanc auréolé de verdâtre. Aucun fragment n’a été visible après l’explosion.
Les témoignages issus d’observateurs de Barcelonnette (distants de 30 km) notent la présence d’une déflagration, au moment présumé du terme du phénomène (invisible de ce lieu, car barré par les cimes de la vallée de l’Ubaye). Rien de tel n’a été remarqué au Col Saint-Jean. Les recherches de “poussière d’étoile” entreprises le 29-12 auront de toute évidence été vaines, mais pour l’observateur que je suis, il restera le souvenir de quatre secondes de bonheur pour clore le millénaire.
B. Bertrand.”
***
La presse régionale s’empare de l’affaire. Dans Nice Matin du 29 décembre 2000, on peut lire : “De notre correspondante Marilyn.
Météorite d’Auron : C’était fabuleux.
“Le phénomène s’est produit hier vers 17h45. Avant sa chute, le “gros caillou” a pu être observé dans le ciel azuréen par plusieurs témoins éberlués. Les gendarmes vont tenter aujourd’hui de déterminer l’endroit où la “boule de feu” est exactement tombée. Une météorite qui s’écrase dans notre région, voilà qui n’est pas courant. Pourtant, tel est bien le phénomène qui a été constaté hier en fin d’après-midi dans le ciel azuréen. Il était environ 17h45 quand plusieurs témoins ont vu deux boules de feu finir leur course sur les sommets d’Auron.
Par chance, le morceau de planète est apparemment tombé en un lieu inhabité et il n’a pas causé de dégâts. Ces conclusions étaient en tout cas celles retenues hier soir par les observateurs, gendarmes en tête. Pour tenter d’en retrouver la trace…
“Si elle s’était écrasée sur une maison, ça aurait fait l’effet d’une bombe, confiait hier soir le capitaine Franck Debeaune, commandant la compagnie de Puget-Théniers. Plusieurs de mes hommes ont observé le phénomène depuis Valberg et Puget notamment. L’objet était au demeurant de taille respectable”. Selon les premières constatations des militaires, qui doivent se rendre aujourd’hui sur les lieux pour tenter de retrouver une masse de la météorite (sans doute plus facile à déceler du fait de la présence massive de neige), cette dernière aurait échoué sur la commune de Saint-Etienne-de-Tinée, entre Demandols et Las Donnas, sans faire de victime. Plusieurs personnes ont pu apercevoir la ou les “énormes boules suivies d’une longue traînée blanche, en zigzag”. Une sorte d’étoile filante.
“C’était fabuleux, nous sommes restées ébahies par cette sorte d’étoile filante”, raconte Audrey Pons. Cette jeune habitante de Berre-les-Alpes discutait avec une dame plus âgée, dans la commune du proche pays niçois, quand à 17h15, elle a vu une lumière de petite taille descendre dans le ciel au-dessus du mont Férion. “Elle s’est transformée en une boule de feu blanche énorme (quatre fois plus grosse qu’une “belle” comète d’août), entourée d’étincelles partant dans tous les sens, et suivie d’une longue traînée. La boule, qui se dirigeait dans le sens nord-est/sud-ouest, a ensuite disparu sans bruit, mais elle a laissé derrière elle pendant une dizaine de minutes cette traînée grisâtre, rappelant celle d’un avion”. “Mon frère Johann, qui était lui dans la Plaine du Var, a également observé le même étonnant et superbe phénomène”, ajoute Audrey. Au Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours, on confirmait en fin de journée qu’il s’agissait bien d’une météorite, définie par le dictionnaire comme “un fragment de corps céleste se mouvant dans l’espace interplanétaire, et qui a atteint la surface de la terre sans être complètement vaporisé”. “Généralement, ces sortes de gros cailloux se désagrègent sous l’effet de la chaleur, en entrant dans l’atmosphère et quand ils s’écrasent, c’est le plus souvent dans les mers ou les océans”. Ce qui faisait dire dans la soirée à un
gendarme : “Les rochers qui tombent, nous y sommes hélas ! habitués depuis quelque temps avec les intempéries, mais qui tombent du ciel, on n’avait encore jamais vu ça sur la Côte ! “
Michel Barelli pour Nice Matin
Article reproduit avec l’autorisation de Nice Matin, tous droits réservés
***
Le lendemain, toujours dans Nice Matin : “Mystère et boule de feu.
Les rotations d’hélicoptères n’ont pas permis, hier, de retrouver la moindre trace de l’objet aperçu jeudi après-midi dans le ciel de la station. Mais qui sait où il a pu exactement tomber ?
Recherche météorite désespérément. Ce n’est pas la chasse au Dahut mais à un objet volant pas définitivement identifié qui a été lancée hier, à Auron. Dans la soirée, malgré les rotations répétées d’hélicoptères, le phénomène lumineux observé jeudi en fin d’après-midi se résumait pourtant toujours à un “mystère et boule de feu”. Avec d’un côté : “ceux qui l’ont vu”. Et de
l’autre : “ceux qui ne l’ont pas vu”, presque gênés d’ailleurs d’être passés à côté de quelque chose décrit par les premiers comme “fabuleux”.
“A cinquante mètres de moi”
Il était 17h15 environ, je fermais les pistes quand j’ai vu une boule de feu, de la taille d’un casque, qui traversait le ciel à une cinquantaine de mètres de moi. De couleur rouge et jaune vif, on aurait dit de la lave de volcan. Je l’ai vue tomber à trois ou quatre cents mètres. Elle a laissé derrière elle une longue traînée noirâtre. Claude Fabron est probablement un de ceux qui a observé le phénomène du plus près, au-dessus du secteur de Demandols.
Pour lui comme pour M. Hadade, directeur de la station, il ne fait aucun doute qu’elle a dû tomber dans le secteur des Courtines. Les recherches effectuées hier à bord d’un hélicoptère d’Héli-Inter Riviera n’ont pourtant pas permis de relever la moindre trace. Ni dans cette zone de Demandols, ni derrière le domaine de Las Donnas.
“Une fois que les scientifiques auront observé la chose, il faudra à tout prix la récupérer : pourquoi ne pas l’exposer dans un musée, à Saint-Etienne-de-Tinée ?”,
projetait déjà Christian Estrosi, député du haut-pays, pendant que M. Hadade se réjouissait : “Elle est à nous, elle nous appartient !”
Mais voilà, vecteur d’animation dans une station qui affiche complet à la veille de la Saint-Sylvestre, la boule de feu observée par des dizaines de personnes est-elle seulement une météorite ?
A vue d’œil, sa vitesse (entre 11 et 70 km par seconde), et sa forme l’ont immédiatement laissé entrevoir. Mais personne ne pouvait hier confirmer ou infirmer la nature réelle du phénomène.
Météorite ou pas ?
“Il pourrait très bien s’agir aussi d’un morceau de satellite, car ils sont nombreux à tourner autour de la terre” entendait-on hier, ici et là. “Et si l’objet en question contenait de la radioactivité”, ajoutaient les plus pessimistes, qui regrettaient que le ministère de la Défense ait mis aussi peu d’empressement à dépêcher d’importants moyens sur les lieux.
“A l’exception des patrouilles locales, nous n’avons même pas vu l’hélicoptère de la Gendarmerie”, constatait-on à Auron.
“Rien de trop spécial n’a dû être détecté au niveau des radars de l’Armée de l’Air, faute de quoi un vrai dispositif aurait été engagé”, répliquait dans la soirée un gendarme. En faisant remarquer aussi que les éléments recueillis demeuraient encore trop vagues : “Il semblerait que plusieurs chutes se soient produites :
une habitante de Roquestéron en aurait relevé une au lieu-dit “La Bouisse”, entre Roquestéron et Conségudes, où la boule de feu a également été observée. Des témoignages nous viennent aussi de Valberg, Menton, Entrevaux, Jausiers, Saint-Dalmas-le-Selvage, Gréolières. Comment savoir, et que faire ? “…
Alors, y a-t-il eu ou non “météorites”, et si oui, une ou plusieurs ? Tant qu’on n’en aura pas vraiment retrouvé la trace, le mystère demeurera entier.
Il faut savoir, en effet, que déterminer la distance précise d’un objet lumineux en pleine nuit est chose quasiment impossible à l’œil nu, sa vitesse, sa grosseur et sa luminescence pouvant fausser tous jugements, fussent-ils les plus dignes de foi.”
Michel Barelli pour Nice Matin
Article reproduit avec l’autorisation de Nice Matin, tous droits réservés
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Puis cet article dans Nice Matin : “Dans le ciel de Thorenc. D’autres météorites ?
“L’objet céleste qui s’est écrasé jeudi après-midi près d’Auron, pourrait avoir plusieurs petits frères éparpillés sur un large secteur au nord de la région grassoise selon plusieurs témoignages recueillis hier. Parmi les nombreux appels enregistrés par les gendarmes de la compagnie de Puget-Théniers ; l’un d’entre eux a été suffisamment pris au sérieux pour justifier des recherches. Selon ce témoin, la trajectoire de l’objet céleste incandescent correspondait parfaitement aux observations, plus furtives, d’autres témoins. La météorite se serait ensuite écrasée au sol près de la Bouisse entre Roquestéron et Conségudes. Mais hier aucune trace de l’objet n’a été repérée. Un autre témoignage fait état d’un phénomène identique observé cette fois au-dessus de Gréolières-les-Neiges. “Je me promenais en compagnie de ma femme et de mes enfants lorsque soudain nous avons entendu un souffle et vu une boule de feu de couleur blanche, verte et bleue qui traversait le ciel. Cela n’a duré que quelques secondes mais durant cet instant furtif nous avons bien vu la tête incandescente et sa traînée lumineuse. Puis le phénomène s’est estompé et il ne restait plus qu’une traînée blanche, un peu comme la trace d’un avion, qui se dirigeait vers la plaine de Thorenc.”
Philippe Catuogno pour Nice Matin
Article reproduit avec l’autorisation de Nice Matin, tous droits réservés
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Une certaine Coralie envoie un email à Nice Matin : “Juste un petit mot pour
vous signaler que, en vacances à Cassis du samedi 23 au samedi 30, j’ai (presque) pu observer la météorite. En effet, moi, mes parents, ma sœur et ma grand-mère étions partis visiter les calanques à pied. En revenant, vers 17h45 (le soleil commençait à se coucher), ma mère a vu “une sorte de fusée de feux d’artifices blanche légèrement bleutée qui descendait vers les collines”. Selon elle, la météorite était entourée d’étincelles bleues et était énorme. On s’est alors demandé si c’était une étoile filante (peu probable vu l’heure), un OVNI, ou, comme disait mon père en plaisantant, un bout de la station Mir qui tombait sur Cassis. Le soir, en regardant les informations à la télévision, nous avons appris qu’il s’agissait en fait d’une météorite.”
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Une météorite est-elle vraiment tombée à
Auron ? On peut se poser la question. De
nombreux détails sont intrigants. Premièrement, le fait de n’avoir rien retrouvé. Une masse tombant dans la neige se voit facilement, reste intacte, et les moyens militaires déployés furent suffisamment importants pour que l’on retrouve quelque chose. Selon mes sources, un objet aurait été récupéré en toute discrétion par les militaires et c’est la raison pour laquelle aucune météorite n’a jamais été retrouvée, pour la bonne raison qu’elle n’existe pas. Alors, qu’ont-ils récupéré ? Des morceaux de satellite, un drône, les restes d’un
missile ? Le mystère reste entier…
2000, 29 décembre, Tahiti. Le 29 décembre
2000, un météore traversait le ciel de Tahiti, au-dessus de la Presqu’île, provoquant une déflagration à près de 40 km d’altitude. La désintégration de la météorite a donné lieu à une rare détection sismo-acoustique par le réseau instrumental permanent installé par le CEA en Polynésie. L’événement, dont l’origine a été localisée à une distance d’environ 50 km de la station infrasons, a été analysé dans le but de retrouver certains paramètres de la trajectoire de la météorite. Les calculs ont permis d’estimer la taille du bolide (quelques mètres), et l’énergie libérée lors de l’explosion (une centaine de tonnes d’équivalent TNT). La zone de chute se situerait au-dessus du Lac Vaihiria. Une
étude a été publiée par A. Le Pichon, J. M.
Guérin, E. Blanc, D. Reymond “Trail in the atmosphere of the 29 December 2000 meteor
as recorded in Tahiti : Characteristics and trajectory reconstitution.” (Journal of Geophysical Research, vol. 107, n° D23, 2002).
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